Date : 2024
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
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Résumé / Abstract : Introduction : Le vieillissement de la population s’accompagne d’une augmentation des cancers chez les personnes âgées, posant la question du rôle des aidants familiaux, et en particulier des conjoints âgés. Ces aidants, souvent peu visibles, participent activement au maintien à domicile mais peuvent être exposés à une altération de leur propre santé physique et mentale. L’objectif de cette thèse est d’analyser l’impact de ce rôle d’aidant conjugal dans le contexte du cancer, en s’intéressant à la santé globale des aidants, à leur vécu subjectif et aux déterminants de leur fardeau. Matériel et méthode : Une approche mixte a été utilisée. La partie qualitative repose sur 14 entretiens semi-dirigés menés auprès de conjoints âgés aidant une personne atteinte de cancer, suivie en hôpital de jour d’oncogériatrie. L’analyse thématique a permis de dégager les grands axes du vécu des aidants. La partie quantitative est une analyse descriptive des données recueillies auprès des dyades aidant-aidé : évaluation du fardeau de l’aidant ainsi que les données de l’évaluation gériatrique standardisée avec analyse de la santé mentale, de l’état général, de l’autonomie, de la cognition, de la mobilité du conjoint malade. Résultats : Les aidants décrivent une fatigue physique fréquente, des douleurs et des troubles du sommeil, mais aussi une forte capacité d’adaptation. Sur le plan psychologique, la majorité évoque une anxiété, parfois un isolement, contrebalancés par un attachement fort à leur conjoint. Le score moyen de Zarit était de 17,9/88, reflétant un fardeau globalement extérieure. La dimension affective du lien conjugal joue un rôle central dans la perception du fardeau. Conclusion : L’étude met en évidence la complexité du vécu des aidants conjugaux âgés : un engagement quotidien fort, une résilience remarquable, mais aussi des signes discrets de vulnérabilité. Ces résultats plaident pour un repérage précoce des aidants à risque et pour le développement de dispositifs adaptés (répit, soutien psychologique, formations, activité physique, outils numériques). Mieux reconnaître et accompagner les aidants, c’est améliorer leur qualité de vie et soutenir plus largement la qualité du parcours de soins.