Date : 2024
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Politique de l'environnement -- Iran
Résumé / Abstract : La thèse a pour objectif d’analyser la crise écologique que traverse aujourd’hui l’Iran, en se penchant sur le rôle de l’État, mais aussi sur la société à travers le mouvement écologiste. Elle s’articule autour de deux axes : elle examine d’abord, à un niveau macrosociologique, les contraintes et les obstacles politiques et économiques entravant la « publicisation » d’un désastre écologique (le cas de l’assèchement du lac d’Ourmia situé au nord-ouest de l’Iran). Elle étudie ensuite, par une analyse microsociologique et un matériau ethnographique, les conditions d’élaboration de l’action collective en réaction à l’inaction gouvernementale et à la situation écologique. S’inscrivant ainsi dans la tradition de pensée de l’écologie politique et de la sociologie de l’action publique, la thèse développe une analyse empirique qui correspond à une double exploration. Premièrement, elle analyse la nature et l’impact d’un régime non-démocratique ainsi que des institutions paragouvernementales sur l’action publique, tout en examinant leur rôle dans l’accaparement et la militarisation de la gestion des ressources naturelles. Deuxièmement, à travers le cadre conceptuel de l'« écologisme des pauvres », elle explore le mécanisme de mise à l’ordre du jour d’un désastre écologique, grâce à l'interaction entre les mouvements ethniques et écologistes, entraînant l'« écologisation » du mouvement ethnique.
Résumé / Abstract : The aim of this thesis is to analyze Iran's current ecological crisis, focusing on the role played by the state, but also by society through the environmental movement. It is structured around two axes : it examines, at a macro-sociological level, the political and economic constraints and obstacles hindering the "publicization" of the draining of Lake Ourmia in north-western Iran. Using microsociological analysis and ethnographic material, it then examines the conditions of collective action in response to governmental inaction and the ecological situation. In keeping with the tradition of political ecology and the sociology of public action, the thesis develops an empirical analysis that corresponds to a double exploration. Firstly, it examines the nature and impact of a non-democratic regime on public action. The study shows how the characteristics of this type of regime contribute to relegating environmental public policies to the background, and how the organization of "center-periphery" relations accentuates socio-economic and environmental inequalities. These political-institutional particularities shed light on the construction of an ecological "non-problem", particularly in marginalized peripheries. Secondly, through the conceptual framework of "Environmentalism of the Poor" it explores the mechanism of putting ecological disaster on the agenda, through the interaction between ethnic and environmental movements resulting in "ecologisation" of the ethnic movement.