Date : 2025
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Centre hospitalier universitaire Amiens Picardie
Malformation d'Arnold-Chiari -- Physiopathologie
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Résumé / Abstract : Introduction : l'Anomalie d'Arnold Chiari est une entité définie radiologiquement par la ptose des amygdales cérébelleuses en dessous du plan du Foramen Magnum. La physiopathologie de cette anomalie reste mal comprise. La présence ou l'absence de symptômes chez certains patients reste inexpliquée. La dynamique des neurofluides au cours du cycle cardiaque est altérée chez les patients ayant une anomalie de Chiari. L'étude quantitative de cette dynamique pourrait permettre de mettre en évidence des différences entre les patients symptomatiques et ceux asymptomatiques pour mieux comprendre la genèse des symptômes. Matériel et méthode : 68 patients symptomatiques et 25 asymptomatiques ont été rétrospectivement inclus. Chaque patient a bénéficié d'une IRM par contraste de phase permettant d'étudier le volume oscillatoire du LCS passant par les citernes prépontiques, le foramen Magnum et le niveau cervical C2C3. Le volume oscillatoire du tronc cérébral est également mesuré ainsi que le volume oscillatoire artérioveineux intracrânien. Résultats : il n'y a pas de différence statiquement significative mesurée entre les volumes oscillatoires du LCS des patients symptomatiques et ceux asymptomatiques. De même, les schémas de transmission de la pulsatilité du LCS observés sont identiques entre les deux groupes de patients. Chez les patients symptomatiques, une corrélation statistiquement significative est observée entre le volume oscillatoire des citernes prépontiques et le volume oscillatoire vasculaire intracrânien (rho = 0.501, p<0.05), le volume oscillatoire du LCS du foramen Magnum et le volume oscillatoire vasculaire intracrânien (rho = 0.318, p<0.05), la somme des volumes oscillatoires du foramen Magnum et du tronc et le volume oscillatoire vasculaire intracrânien (rho = 0.314, p<0.05). Ces corrélations ne sont pas statistiquement significatives chez les patients asymptomatiques. Conclusion : l'analyse quantitative de la dynamique des neurofluides semble permettre de mettre en évidence des différences entre les patients symptomatiques et ceux non symptomatiques. Ainsi, elle permet de mieux comprendre la physiopathologie de l'anomalie d'Arnold Chiari.