La symbiose lichénique : source innovante de molécules à activités antibactériennes et antifongiques / Ines Serradj ; sous la direction de françoise Fons

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Lichens -- Emploi en thérapeutique

Symbiose

Antibactériens

Antifongiques

Métabolites

Fons, Françoise (1967-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Rapior, Sylvie (1959-....) (Membre du jury / opponent)

Teyssier, Corinne (1972-....) (Membre du jury / opponent)

Université de Montpellier. Faculté de pharmacie (2015-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les chercheurs ont longtemps classé les lichens comme des mousses, et ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle et avec l’émergence de l’a lichénologie qu’ils ont révélé qu’ils résultent plutôt d'une symbiose entre un champignon hôte (le mycobionte) et un partenaire photosynthétique (photobionte) qui peut être soit une algue et/ou une cyanobactérie. Face à la montée de la résistance aux antibiotiques, exacerbée par leur utilisation excessive et inappropriée, ainsi que par le développement lent de nouveaux antibiotiques, les chercheurs se tournent vers les lichens pour identifier de nouvelles molécules actives. Cette orientation est motivée par la grande diversité des écosystèmes lichéniques et leur capacité remarquable à s'adapter à des conditions environnementales extrêmes, ce qui leur permet de produire des métabolites secondaires exceptionnels. Parmi ces métabolites lichéniques, les acides pulviniques, les depsides, les depsidones, les dibenzofuranes et l'acide usnique, ont démontré une activité significative contre divers pathogènes bactériens et fongiques in vitro. Ces composés agissent par différents mécanismes, notamment en perturbant la membrane cellulaire et en inhibant la biosynthèse de l'ADN et de l'ARN. Cependant, malgré leur potentiel, la traduction clinique de ces composés est entravée par des défis majeurs, tels que la croissance lente des lichens et leur culture difficile en laboratoire. Pour surmonter ces obstacles, il est crucial de développer des pratiques de récolte durables et d'optimiser les conditions de culture. De plus, étant donné la possibilité de toxicité et d'effets secondaires des composés de lichen, des études toxicologiques approfondies et des essais cliniques sont nécessaires pour garantir leur sécurité et leur efficacité. En dépit de ces défis, les lichens demeurent une source prometteuse de nouveaux agents antimicrobiens, ouvrant ainsi de nouvelles voies de recherche pour le développement de traitements innovants contre les infections multirésistantes.