Date : 2024
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Médecine vétérinaire -- Thèses et écrits académiques
Résumé / Abstract : Les carnivores domestiques sont une part importante de la vie des foyers français. Les habitudes de vies des chiens et des chats et les modalités de gestion de ces animaux par leurs propriétaires peuvent influencer les dynamiques de maladies infectieuses, parfois zoonotiques et dont certaines sont exotiques pour la France. En effet, les carnivores domestiques peuvent accompagner leurs propriétaires lors de leurs déplacements et ainsi contribuer à l'introduction et à la diffusion d'agents pathogènes, parfois zoonotiques, sur le territoire français. Une enquête destinée au grand public, et notamment aux propriétaires de carnivores domestiques, a été développée pour investiguer ces aspects. Il a ainsi été objectivé que 2 % des chiens et 4 % des chats avaient voyagé à l'étranger dans un pays de l'Union Européenne entre 2014 et 2019, et 0,3 % des chiens et 0,8 % des chats avaient voyagé hors de l'Union Européenne sur la même période. Parmi ces animaux, certains présentaient des irrégularités à leur retour sur le territoire français de part une absence de passeport, de vaccination rage ou encore d'identification. De plus, ces animaux avaient des contacts avec les carnivores domestiques sur leur lieu de destination. Ils sont donc à même de se contaminer et d'introduire des maladies exotiques telle que la rage sur le territoire français. En considérant le fait que des contacts inter- et intra-spécifique pouvaient ensuite survenir sur le territoire français (promenades de chiens, sorties à l'extérieur de chats...), comme objectivé par l'enquête, une diffusion secondaire d'agent pathogènes nouvellement introduit pouvait intervenir. Les résultats de l'enquête nous ont également permis de constater que 23,6 % des personnes ayant répondu avaient été mordues entre 2014 et 2019. Les chats étaient à l'origine de 68 % des morsures dans cette étude. Parmi ces morsures 16 % (les deux espèces confondues) ont nécessité une visite chez le médecin indiquant ainsi une certaine gravité d'une fraction non négligeable de ces traumatismes. Les données récoltées par cette enquête permettaient ainsi de mettre en évidence que les mouvements des carnivores domestiques français peuvent contribuer à la dynamique d'agents pathogènes contagieux les affectants (phénomènes d'introduction sur le territoire mais aussi de diffusion). Par ailleurs, les populations humaines françaises semblent très exposées aux morsures de carnivores domestiques, et notamment de chats, car il s'agit d'évènements fréquents. Ces morsures peuvent ainsi contribuer à la transmission de certains agents pathogènes circulant chez les chiens ou les chats telle que la rage si elle venait à être introduite en France.
Résumé / Abstract : Domestic carnivores are an important part of French households' lives. The lifestyles of dogs and cats and the management practices of these animals by their owners can influence the dynamics of infectious diseases, some of which are occasionally zoonotic and exotic to France. Indeed, domestic carnivores may accompany their owners during travels, thereby contributing to the introduction and spread of pathogens, sometimes zoonotic, within French territory. A survey aimed at the general public, particularly owners of domestic carnivores, was developed to investigate these aspects. It was found that 2% of dogs and 4% of cats had traveled abroad to a European Union country between 2014 and 2019, and 0.3% of dogs and 0.8% of cats had traveled outside the European Union during the same period. Among these animals, some showed irregularities upon returning to French territory due to a lack of a passport, rabies vaccination, or identification. Additionally, these animals had contact with domestic carnivores at their destination. They are thus capable of contaminating themselves and introducing exotic diseases such as rabies into French territory. Considering that inter- and intra-specific contacts could subsequently occur in French territory (dog walks, outdoor cat outings, as evidenced by the survey), secondary spread of newly introduced pathogens could occur. The survey results also revealed that 23.6% of respondents had been bitten between 2014 and 2019. Cats were responsible for 68% of the bites in this study. Among these bites, 16% (across both species) required a visit to the doctor, indicating a certain severity of a significant fraction of these injuries. The data collected in this survey thus highlighted that the movements of French domestic carnivores can contribute to the dynamics of contagious pathogens affecting them (phenomena of introduction to and diffusion within the territory). Furthermore, French human populations appear to be highly exposed to bites from domestic carnivores, especially cats, as these are frequent events. These bites can thus contribute to the transmission of certain pathogens circulating among dogs or cats, such as rabies if it were to be introduced into France.