Capacité des médecins généralistes d’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie à repérer les anomalies électrocardiographiques qui contre-indiquent l’activité physique chez les patients asymptomatiques âgés de 12 à 35 ans / Cédric Mossuz ; sous la direction de Guillaume Royer de Véricourt

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Électrocardiographie

Sports

Contre-indications

Mort subite cardiaque -- Prévention

Consultation médicale

Certificats médicaux

Médecins généralistes -- Enquêtes -- Alpes (France ; nord)

Classification Dewey : 610

Royer de Véricourt, Guillaume (1972-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Imbert, Patrick (1959-.... ; auteur d'une thèse de médecine (Grenoble 1, 1988)) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Contexte. La majorité des visites de non contre-indication (VNCI) à l’activité physique est réalisée par les médecins généralistes. Depuis 2009, la Société Française de Cardiologie (SFC) recommande un ECG tous les 3 ans à partir de 12 ans puis tous les 5 ans de 20 à 35 ans. Le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) ne valide pas ces recommandations en soulignant le faible niveau de preuve de l’unique étude de référence.Ces recommandations sont-elles pertinentes dans la pratique des médecins généralistes ? L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la capacité des médecins généralistes à repérer les anomalies électrocardiographiques qui contre-indiquent l’activité physique des 12-35 ans. Méthodologie. Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive. 1200 médecins généralistes d’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie ont été invités à répondre anonymement à un questionnaire comportant des vignettes cliniques. Ils devaient se prononcer sur la signature ou non du certificat de non contre-indication à l’activité physique en se basant uniquement sur l’ECG proposé. 11 ECG ont été sélectionnés à partir des données de la littérature et ont été validés par un groupe d’experts. Le critère de jugement principal était le taux de certificats signés ou non à raison. Le critère de jugement secondaire était le pourcentage de bons diagnostics faits par les médecins généralistes. Résultats. Les réponses de 134 médecins généralistes ont été incluses dans l’étude. Le taux de réponses adaptées de l’objectif principal était de 65,6 % avec une sensibilité de 85,1 % et une spécificité de 42,2 %. Concernant l’objectif secondaire, le taux de bons diagnostics était de 37,1 % avec une grande variabilité inter-ECG. Conclusion. La capacité des médecins généralistes à repérer les anomalies contre-indiquant l’activité physique des 12-35 ans est médicalement satisfaisante. Cependant leur difficulté à identifier ces anomalies pourraient entraîner un recours aux cardiologues trop fréquent. Responsabiliser les différents acteurs concernés (médecins, patients, fédérations sportives, …) semble indispensable pour rendre la réalisation de l’ECG par le médecin généraliste dans la VNCI plus efficiente.

Résumé / Abstract : Context. Most pre-participation screening are carried out by general practitioners (GPs). Since 2009, the French Society of Cardiology (SFC) has recommended an ECG every 3 years starting from 12 years old and then every 5 years from 20 to 35 yo. The College National des Généralistes Enseignants (CNGE) doesn’t approve these recommendations, referring to the lack of evidence provided by the single reference study. Are these recommendations relevant to the practice of GPs? The main objective of this study is to assess the ability of GPs to identify electrocardiographic anomalies that contraindicate physical activity in 12-35 year-olds. Methodology. This work is based on a descriptive observational study. 1,200 GPs in Isère, Savoie and Haute-Savoie (France) were invited to reply anonymously to a series of clinical cases. They were asked on whether to sign or not a medical certificate for physical activity based exclusively on the ECG. 11 ECGs were selected from the literature and approved by experts. The primary endpoint was the rate of certificates signed or not properly. The secondary endpoint was the percentage of correct diagnoses made by the general practitioners. Results. The answers from 134 GPs were included in the study. The adequate response rate for the primary objective was 65.6%, with a sensitivity of 85.1% and a specificity of 42.2%. For the secondary objective, the rate of correct diagnosis was 37.1%, with inter-ECG variability. Conclusion. General practitioners' ability to detect anomalies contraindicating physical activity in 12-35 year-olds is medically acceptable. However, their difficulty to identify these anomalies could lead to over-frequent visits to cardiologists. Empowering all players involved (doctors, patients, sports federations, etc.) seems essential to make ECG screening by GPs more efficient.