La mort choisie pour raison psychique ou existentielle : de l'autodétermination à la rencontre éthique / Françoise Chastang ; sous la direction de Emmanuel Hirsch et de Jean-Marc Baleyte

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Aide au suicide

Droit à la mort

Euthanasie

Psychiatrie clinique

Suicide assisté -- Dissertation universitaire

Hirsch, Emmanuel (1953-.... ; philosophe) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Baleyte, Jean-Marc (Directeur de thèse / thesis advisor)

Jollant, Fabrice (19..-.... ; médecin) (Président du jury de soutenance / praeses)

Raoul-Cormeil, Gilles (1972-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Ligier, Fabienne (1975-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Massoubre, Catherine (Membre du jury / opponent)

Hazif-Thomas, Cyril (1968-.... ; psychogériatre) (Membre du jury / opponent)

Université Paris-Saclay (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-….) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Résumé / Abstract : La mort choisie pour raison psychique ou existentielle : de l'autodétermination à la rencontre éthiqueLes débats passionnés sur l'euthanasie et le suicide assisté sont d'actualité en Europe.L'expérience des pays voisins, notamment la Belgique et les Pays-Bas, montre qu'une loi sur l'euthanasie ou l'aide médicale au suicide permet, que l'on s'en défende ou que cela n'ait pas été initialement souhaité, l'ouverture de l'aide active à mourir aux personnes souffrant de troubles psychiques ou pour raisons existentielles.Un tel élargissement soulève des questions sociétales, cliniques et éthiques.Cette loi ne peut s'implanter que dans une société où se transforment les attitudes face à la mort et la façon dont on conçoit sa propre mort. Avec la transgression des tabous sociétaux et déontologiques, dans ce qui sera une rupture anthropologique sociétale sans précédent, à qui appartiendra la mort, à la société, au citoyen ou au médecin ?D'un point de vue clinique, se pose la question de comment concilier de telles demandes d'aide à mourir avec la prévention du suicide, d'autant plus qu'existe indubitablement une grande proximité clinique entre les patients suicidaires et les personnes en demande d'aide active à mourir pour raison psychique. Comment évaluer une souffrance psychologique profondément subjective ? Comment résoudre la question de l'évaluation du discernement souvent altéré par les troubles psychiques ? Quelle place accorder à la psychiatrie face aux troubles mentaux graves et persistants ? Et surtout, de telles questions délicates impactent fortement la prise en charge de personnes particulièrement vulnérables à un moment crucial où la psychiatrie aborde une crise structurelle majeure. Une loi sur l'aide active à mourir effectivement promulguée ouvrira la porte à un profond changement de paradigme dans la relation médecin-patient, pour laquelle une lecture éthique s'avèrera indispensable.

Résumé / Abstract : Death chosen for psychic or existential reasons: from self-determination to ethical encounterPassionate debates on euthanasia and assisted suicide are a topical issue in Europe.The experience of neighboring countries, especially Belgium and the Netherlands, shows that a law on euthanasia or medically-assisted suicide makes possible active assistance in dying to people suffering from psychological disorders or for existential reasons, whether or not this was initially desired.Such an extension raises societal, clinical and ethical questions.This law can only take root in a society where attitudes to death and the way in which we conceive of our own death are changing. With the transgression of societal and ethical taboos, in what will be an unprecedented societal anthropological rupture, who will own death - society, the citizen or the doctor?From a clinical point of view, the question is how to reconcile such requests for assistance in dying with suicide prevention, especially as there is undoubtedly a great clinical proximity between suicidal patients and people requesting active assistance in dying for psychological reasons. How can we assess deeply subjective psychological suffering? How can we solve the problem of assessing discernment, which is often impaired by mental disorders? What role should psychiatry play in the face of severe and persistent mental disorders?Above all, such delicate issues have a major impact on the care of particularly vulnerable people, at a crucial time when psychiatry is facing a major structural crisis. A law on active assistance in dying will open the door to a profound paradigm shift in the doctor/patient relationship, for which an ethical reading will become essential.