Louis de Buade comte de Frontenac et la Nouvelle-France : l'ambition de la puissance (seconde moitié du XVIIe siècle) / Nicolas Prévost ; sous la direction de François Pernot

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Frontenac -- Louis de Buade -- 1620-1698 -- comte de

Pernot, François (1963-.... ; enseignant-chercheur en histoire) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Legault, Roch (1960-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Laberge, Alain (1956-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Blond, Stéphane (19..-....) (Membre du jury / opponent)

Peltier, Marie-Hélène (1973-...) (Membre du jury / opponent)

CY Cergy Paris Université (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Héritages : Patrimoine(s), Culture(s), Création(s) (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : La période du «Grand Siècle» en France voit le développement ambitieux de l'empire français continental d'Amérique du Nord, la Nouvelle-France, autour de sa capitale, la ville de Québec. Dès la première partie de son règne, Louis XIV et son secrétaire d'État à la Marine, Jean-Baptiste Colbert, encouragent avec détermination le développement de la colonie, notamment en la dotant d'institutions solides par l'édit de 1663 pour en faire une province royale et pour encourager un peuplement plus important.En 1672, le roi nomme Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1622-1698), «gouverneur et lieutenant-général pour le roi» en Nouvelle-France. Ce gentilhomme, né en 1622 à Saint-Germain-en-Laye où son père et son grand-père étaient gouverneurs du château, appartient à une ancienne famille de la noblesse d'épée. Dans sa jeunesse, Frontenac a fréquemment combattu dans les armées du roi. Toute sa vie publique, en plus d'être celle d'un important administrateur du roi, est également le reflet de l'évolution sociale de la noblesse d'épée française confrontée aux défis du siècle de Louis XIV.Le rôle du gouverneur Frontenac en Amérique du Nord est de renforcer la présence française, notamment menacée par les Anglais et affaiblie par une insuffisance démographique. Il doit aussi contrôler le commerce de traite de fourrures et nouer des relations encore plus étroites avec les Amérindiens en veillant à rester en paix avec eux. Cependant, en 1682, après dix ans passés à Québec, son comportement jugé autoritaire, et notamment ses démêlés avec les autres administrateurs de la Nouvelle-France, en particulier avec l'intendant Jacques Duchesneau ainsi qu'avec les autorités religieuses, provoquent son rappel en France.En 1689, Frontenac est pourtant nommé par le roi une seconde fois gouverneur de la Nouvelle-France et il revient en Amérique du Nord dans le contexte de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Malgré des moyens limités octroyés par la métropole, il parvient à repousser victorieusement «par la bouche de ses canons et à coups de fusils» une importante attaque anglaise menée par le général Phips sur Québec à l'automne 1690, ce qui le fait passer à la postérité. Son deuxième mandat est ensuite largement consacré à créer les conditions d'une paix durable avec les Iroquois. Frontenac meurt finalement en 1698 à Québec. À cette période, la Nouvelle-France atteint sa plus grande expansion territoriale quand est signée avec trente-neuf nations amérindiennes la Grande Paix de Montréal en août 1701, que Frontenac a minutieusement contribué à préparer.Cette thèse de doctorat se donne pour objectif de démontrer dans quelle mesure la période des deux gouvernements de Frontenac correspond à l'apogée de la Nouvelle-France.

Résumé / Abstract : The era of the Grand Siècle in France was the period of the ambitious development of the continental French empire in North America, in New France, around its capital, Québec City. From the very beginning of his reign, Louis XIV and his Secretary of State for the Navy, Jean-Baptiste Colbert, determinedly encouraged the expansion of the colony, providing it with solid institutions such as the edict of 1663 which made it a royal province and encouraged settlers to move in.In 1672, the king named Louis de Buade, Count of Frontenac and Palluau (1622-1698), “governor and lieutenant-general for the king” in New France. This gentleman, born in 1622 in Saint-Germain-en-Laye where his father and grandfather were governors of the castle, belonged to an ancient family of the nobility of the sword. In his youth, Frontenac frequently fought in the king's armies. His entire public life, in addition to being that of an important administrator of the king, is also a reflection of the social evolution of the French nobility of the sword faced with the challenges of the century of Louis XIV.The role of Governor Frontenac in North America was to strengthen the French presence, particularly threatened by the English and weakened by demographic deficit. He also had to control the fur trade and establish even closer relations with the Native Americans while maintaining the peace with them. However, in 1682, after ten years in Québec City, his authoritarian behavior, and especially his problems with the other administrators of New France, namely the intendant Jacques Duchesneau as well with the religious authorities, provoked his recall to France.And yet, seven years later, in 1689, Frontenac was appointed governor of New France by the king for the second time and returned to North America in the context of the Nine Years' war. Despite limited resources granted by the French homeland, he managed to victoriously repel "by the mouth of his cannons and muskets" a major English attack led by General Phips on Québec City in the fall of 1690, a victory which made him go down in history. His second term was then largely devoted to creating the conditions for a lasting peace with the Iroquois. Frontenac finally died in 1698 in Québec City. It was during that period that New France reached its greatest territorial expansion when the Great Peace of Montréal was signed with thirty-nine Amerindian nations in August 1701, an agreement Frontenac had carefully helped to prepare.This doctoral thesis aims to demonstrate that New France reached its heyday during the time Frontenac was governor of Canada.