Date : 2023
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Centre hospitalier universitaire Amiens Picardie
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Résumé / Abstract : Introduction : les vascularites systémiques nécrosantes sont des pathologies rares dont le pronostic a été révolutionné par l'arrivée des immunosuppresseurs. Le traitement d'entretien prolongé permet de limiter la survenue des rechutes, mais sa durée optimale n'est pas définie. L'enjeu thérapeutique tient également au fait que la prolongation du traitement est à l'origine d'une iatrogénie majeure. Matériels et méthode : nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et monocentrique au sein des services de médecine interne et de néphrologie du CHU Amiens-Picardie. Les patients suivis dans le cadre d'une vascularite nécrosante (type ANCA ou périartérite noueuse) et chez qui une rémission a été obtenue ont été inclus. Nous avons recueilli les caractéristiques initiales, les traitements d'induction et d'entretien ainsi que leur modalité d'emploi sur un suivi minimal d'un an. Le critère de jugement principal était la survie sans rechute. Les complications infectieuses et néoplasiques ont été recensées. Résultats : de janvier 2005 à décembre 2021, 102 ont été inclus. Les immunosuppresseurs d'entretien étaient principalement l'Azathioprine et le Rituximab, avec une durée moyenne de prescription de 34,2 mois (±38). Les corticoïdes étaient utilisés chez plus de 90% des patients et pour une durée minimale de 33 mois (± 34). Les rechutes concernaient 50% des patients et il n'existait pas de différence significative entre les durées de traitement des rechuteurs et des non rechuteurs. Les complications infectieuses sévères et non sévères survenaient dans 35 et 34% des cas. Discussion : nos résultats ont montré que les pratiques thérapeutiques courantes s'attachaient à maintenir le traitement d'entretien pendant plus de 2 ans. La corticothérapie était également prolongée, ce qui diffère des dernières recommandations de l'ACR / EULAR actualisées en 2022. La proportion de rechute était superposable aux données de la littérature, et les complications restaient fréquentes au cours du suivi. Conclusion : notre étude a permis d'observer les pratiques thérapeutiques en situation de vie réelle chez les patients suivis pour une vascularite nécrosante. Malgré la prolongation de traitement, les rechutes restent fréquentes. L'identification des biomarqueurs et profils cliniques à risque doit être préciser afin d'améliorer la prise en charge de ces patients.
Résumé / Abstract : Introduction: Necrotizing systemic vasculitides are rare diseases whose prognosis has been revolutionized by the advent of immunosuppressive drugs. Prolonged maintenance therapy can limit the occurrence of relapses, but its optimal duration has not yet been defined. The therapeutic challenge is also linked to the fact that prolonged treatment is the source of major iatrogenicity. Material and Method: We conducted a retrospective, descriptive, single-center study in the internal medicine and nephrology departments of the Amiens-Picardie University Hospital. Patients with necrotizing vasculitis (ANCA type or periarteritis nodosa) in whom remission had been achieved were included. We collected data on initial characteristics, induction and maintenance treatments and their modality of use over a minimum follow-up of one year. The primary endpoint was relapse-free survival. Infectious and neoplastic complications were recorded. Results: From January 2005 to December 2021, 102 patients were included. Maintenance immunosuppressants were mainly Azathioprine and Rituximab, with a mean prescription duration of 34.2 months (±38). Corticosteroids were used in over 90% of patients, and for a minimum duration of 33 months (±34). Relapses affected 50% of patients, and there was no significant difference between the treatment durations of relapsers and non-relapsers. Severe and non-severe infectious complications occurred in 35 and 34% of cases respectively. Discussion: Our results showed that standard practice was to maintain maintenance therapy for more than 2 years. Corticosteroid therapy was also prolonged, which differs from the latest ACR / EULAR recommendations updated in 2022. The proportion of relapses was similar to that reported in the literature, and infectious complications occurred frequently. Conclusion: Our study observed therapeutic practices in real-life situations, in patients with necrotizing vasculitis. Despite prolonged treatment, relapses remain frequent. We need to identify biomarkers and clinical profiles at risk, in order to improve the management of these patients.