Entre les lignes : le concept de « home » dans la littérature anglophone contemporaine du sous-continent indien / Natacha Lasorak ; sous la direction de Vanessa Guignery

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Ali -- Monica -- 1967-.... -- Critique et interprétation

Aslam -- Nadeem -- 1966-.... -- Critique et interprétation

Desai -- Anita -- 1937-.... -- Critique et interprétation

Desai -- Kiran -- 1971-.... -- Critique et interprétation

Ghosh -- Amitav -- 1956-.... -- Critique et interprétation

Mistry -- Rohinton -- 1952-.... -- Critique et interprétation

Foyer -- Dans la littérature

Littérature postcoloniale

Littérature indienne (de l'Inde) de langue anglaise

Guignery, Vanessa (1972-.... ; professeure en littératures anglophones) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Tadié, Alexis (1963-.... ; professeur de littérature anglophone) (Président du jury de soutenance / praeses)

Waterman, David F. (19..-.... ; enseignant-chercheur en langues étrangères appliquées) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Mianowski, Marie (19..-.... ; angliciste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Mc Cann, Fiona (1975-....) (Membre du jury / opponent)

École normale supérieure de Lyon (2010-...) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Le tournant du XXIème siècle voit s’imposer le concept de « home », à la croisée des études géographiques, philosophiques et sociologiques. D’une riche polysémie, le terme « home » désigne à la fois la maison, la ville, le pays ; il fait référence à un lieu qui peut être délimité, contesté, inventé ou investi, tant les espaces que nous habitons traversent nos imaginaires culturels. Revenant sur les avancées des approches spatiales, féministes, postcoloniales et diasporiques, ce travail de thèse se propose d’analyser les enjeux de la représentation du « home » dans la littérature anglophone contemporaine du sous-continent indien. S’appuyant sur six romans écrits entre 1980 et 2006, d’auteur·rices membres de la diaspora indienne, bangladaise et pakistanaise, il examine la façon dont se développe un sentiment d’être chez soi à toutes les échelles. Il s’agit d’abord de mettre en évidence les correspondances entre l’identité et le lieu d’habitation, qui font de ce dernier un point d’ancrage, source de nostalgie,souvent idéalisé au point que tout retour est décevant, ou impossible. Un second temps de la réflexion analyse la possibilité de reterritorialiser un autre lieu, souvent à l’étranger. Cette reterritorialisation est analysée au prisme du foyer (via les notions de « homemaking » et «making home ») mais également du quartier ou de la ville, par des pratiques d’habitation. La troisième partie examine la déterritorialisation du concept de « home » dans le monde, en ensoulignant la relativité. C’est souvent par une reterritorialisation sur les personnes (dans la communauté mais aussi le corps), ou dans une forme d’« encrage » dans le récit, que les individus trouvent leur place, dans une habitation existentielle.

Résumé / Abstract : The turn of the 21st century sees the establishment of the concept of ‘home’ at the cross roadsof geographical, philosophical and sociological studies. The term ‘home’ is endowed with arich polysemy linking it to the house, the city, the country; it refers to a place which can bedelimited, contested, invented or invested, for the spaces we inhabit permeate our cultural imaginaries. Drawing on contributions from spatial, feminist, postcolonial and diasporic approaches, this thesis sets out to analyse the issues involved in representing home incontemporary anglophone literature from the Indian subcontinent. Based on six novels written between 1980 and 2006 by authors from the Indian, Bangladeshi and Pakistani diasporas, itexamines the way in which a sense of being at home develops on all scales. The first stephighlights the correspondences between identity and place of residence, turning the latter intoa point of anchorage, a source of nostalgia, often idealised to the point that any homegoing isdisappointing or impossible. The second part of the study analyses the possibility ofreterritorialising another place, often abroad. This reterritorialisation is analysed through the prism of the house (via notions of ‘homemaking’ and ‘making home’) but also of the neighbourhood or the city, through dwelling practices. The third part examines the deterritorialisation of the concept of home in the world, underlining its relativity. Reterritorialising the concept of home on people (whether in a community, or in one’s ownbody), or as an ‘anchoring’/‘inkering’ in the narrative, often enables individuals to find the irown place, and inhabit it existentially.