Fréquence, caractéristiques et facteurs prédictifs des cancers diagnostiqués dans les deux ans suivant un infarctus cérébral : une étude rétrospective réalisée au CHU de Besançon (STROKANCER) / par Astrid Leriche née Fayolle ; directeur de thèse Clotilde Verlut

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Cerveau -- Infarctus

Cancer

Thrombophilie

Prédisposition (médecine)

Études rétrospectives

Verlut, Clotilde (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Franche-Comté. Faculté de médecine et de pharmacie (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Fréquence, caractéristiques et facteurs prédictifs des cancers diagnostiqués dans les deux ans suivant un infarctus cérébral : une étude rétrospective réalisée au CHU de Besançon (STROKANCER) / par Astrid Leriche née Fayolle ; directeur de thèse Clotilde Verlut / , 2023

Résumé / Abstract : Introduction : un infarctus cérébral peut être la première manifestation d’un cancer. L’hypercoagulabilité semble jouer un rôle majeur. A ce jour, aucun marqueur ou score n’est utilisé en pratique clinique pour déterminer la pertinence de la recherche d’un éventuel cancer chez un patient ayant présenté un infarctus cérébral. L’objectif principal de notre étude est de déterminer la fréquence de diagnostic de cancer dans les deux ans suivant un infarctus cérébral au sein de notre population. Les objectifs secondaires consistent à décrire la localisation, le type histologique, le stade et la durée au bout de laquelle le diagnostic de cancer est établi. D’autre part, nous allons analyser les caractéristiques clinico-bio-radiologiques des patients ayant présenté un infarctus cérébral afin d’évaluer si certaines d’entre elles pourraient orienter vers une malignité méconnue associée. Matériels et méthodes : nous avons réalisé une étude descriptive, rétrospective, observationnelle, monocentrique, concernant les patients ayant présenté un infarctus cérébral entre le 01/01/2017 et le 31/12/2019, pris en charge au CHU de Besançon, habitant dans le département du Doubs (25), répertoriés dans la base de données du Réseau des urgences neurologiques de Franche-Comté (Réseau RUN-FC). Résultats : notre analyse portait sur 679 patients, en majorité des hommes (57%), d’un âge moyen de 70,5 ans. Un diagnostic de cancer a été posé chez 34 (5%) de ces patients dans les deux ans ayant suivi l’infarctus cérébral, dont pour un tiers d’entre eux dans le premier mois suivant l’infarctus cérébral. Les localisations préférentielles des cancers étaient le poumon (26%) et le côlon (15%). Concernant la nature des lésions, celles-ci étaient majoritairement des adénocarcinomes (41%), souvent découverts à un stade métastatique (52%). Seul un TP abaissé s’est avéré être un marqueur significatif de survenue de cancer dans notre étude. Toutefois, il semblait exister une tendance à un surrisque de cancer en cas d’intoxication éthylo-tabagique, d’antécédent de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire, en cas de CRP ou de NIHSS élevés à l’admission ou d’infarctus cérébraux intéressant plusieurs circulations artérielles. Conclusion : la découverte d’un cancer après un infarctus cérébral n’est pas évènement rare. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués sont des adénocarcinomes du poumon et du colon, souvent précocement après l’infarctus cérébral et à un stade déjà avancé. Lors de l’hospitalisation pour infarctus cérébral, la prise en considération des données clinico-bio-radiologiques de l’admission, notamment des marqueurs de coagulation apparaît judicieuse pour dépister un éventuel cancer quelle que soit l’étiologie de l’infarctus cérébral. Ces marqueurs doivent être complémentaires d’une recherche de signes généraux évocateurs de cancer. La prévention secondaire et les dépistages organisés doivent également être mis en œuvre.