Date : 2023
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité
Résumé / Abstract : Introduction : La schizophrénie est une pathologie mentale grave touchant environ 1 % de la population générale. Malgré les avancées dans les traitements antipsychotiques, le lourd fardeau du handicap psychique persiste. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la schizophrénie se classe en 8e position parmi les causes d'incapacité chez les 15-44 ans. La schizophrénie à début précoce (SDP) (avant l’âge de 18 ans) est marquée par un pronostic plus sévère que la schizophrénie diagnostiquée à l’âge adulte. Le pronostic repose largement sur une intervention précoce. Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui est fréquemment associé à des comorbidités psychiatriques. Certaines études mettent en évidence un surrisque de trouble psychotique dont la schizophrénie, consécutif à un TDAH diagnostiqué durant l’enfance. Objectif : Clarifier l’association entre le TDAH dans l’enfance et les troubles psychotiques, en particulier la SDP. Méthode : Revue de la littérature disponible à partir d'une recherche dans la base de données PubMed. 60 publications scientifiques liées au TDAH et aux troubles psychotiques non affectifs et à la schizophrénie à début précoce, ont été sélectionnées. Présentation de 3 cas cliniques ayant reçu un diagnostic de la schizophrénie à début précoce, ainsi qu'un diagnostic de TDAH établi pendant leur enfance. Résultats : Les deux affections partagent plusieurs aspects communs (génétiques, neuroanatomiques, physiopathologiques, étiopathologiques). Les enfants atteints d’un TDAH présenteraient un risque plus élevé de trouble psychotique comparés aux témoins. De plus, le TDAH serait un facteur aggravant du pronostic des sujets atteints de la schizophrénie. Plusieurs médiateurs de cette association ont été identifiés comme le trouble d’usage des substances et les traitements psychostimulants. Conclusion : Le TDAH et les troubles psychotiques présentent des similitudes dans leurs tableaux cliniques et leurs facteurs de risque, qui peuvent être attribués à des mécanismes physiopathologiques communs. En adoptant une approche dimensionnelle et longitudinale des troubles psychiatriques, nous permettra, d'acquérir une meilleure compréhension des liens éventuels qui existent entre le TDAH et les troubles psychotiques. Il est essentiel de ne pas sous-estimer les risques d'évolution vers des troubles plus graves à l'âge adulte chez les enfants et adolescents déjà diagnostiqués avec le TDAH.