L'administration des finances en Martinique : 1679-1790 / Gérard Gabriel Marion

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Finances publiques -- France -- Ancien Régime -- Histoire -- Martinique (France)

Intendants -- Histoire -- Martinique (France) -- 17e siècle

Intendants -- Histoire -- Martinique (France) -- 18e siècle

Administration -- Martinique (France) -- 17e siècle

Vonglis, Bernard (1932-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université des Antilles et de la Guyane (1982-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'ADMINISTRATION DES FINANCES EN MARTINIQUE : 1679-1790 / GERARD GABRIEL MARION ; SOUS LA DIRECTION DE BERNARD VONGLIS / [S.l.] : [s.n.] , 1999

Résumé / Abstract : Pour étudier les finances au XVIIe siècle en Martinique, il est indispensable de se poser deux questions : quelles sont les conditions de fonctionnement de l'administration coloniale ? En quoi consiste l'administration des finances ? Un commandement bicéphale, gouverneur général et intendant, dirige les colonies françaises d'Amérique, puis les iles du vent, puis la Martinique, la responsabilité de l'administrateur civil, nomme en 1679, s'accroit à partir de 1733, reste l'ordonnateur à la fois des dépenses de la marine et du domaine. L'économie des iles se caractérise par une rareté des espèces très grande, parfois dramatique, pendant tout l'ancien régime. L'intendant doit néanmoins faire tourner une administration qu'il faut reconstituer : si possible payer le personnel, diriger les importations et acheter des marchandises que le commerce national n'importe pas. Le budget de l'administration et le commerce sont sa priorité. Mais la population insulaire, hétéroclite et esclavagiste, sortie des cadres sociaux qu'imposait le royaume, reste sourde aux difficultés économiques et idéologiques imposées par le régime de l'exclusif. Les habitants ont intégré une habitude de ne pas honorer leurs dettes, tant envers l'administration qu'envers les autres particuliers ; la Martinique monarchique est criblée de dettes. L'intendant de finances doit assurer les rentrées d'argent : les fonds de la cour pour les dépenses de souveraineté, capitation surtout, mais aussi droits de douane pour celles de l'administration ; les fonds seigneuriaux sont intégrés a des caisses particuliers ou incorporés au domaine : saisies, amendes, droits de bâtardise et d'aubaine, la caisse des cabarets ou des libertés, constituent des revenus annexes, et qui sont dépensés, pour subvenir aux besoins que l'administration centrale ne satisfait que d'une façon trop parcimonieuse. En fait, la France des lumières ne s'est pas donné les moyens de ses ambitions coloniales ; le royaume n'a pas envisagé l'avenir.