Date : 2023
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Droit constitutionnel -- France
Droit constitutionnel -- Allemagne
Chefs de gouvernement -- France
Présidents -- France
Chefs de gouvernement -- Allemagne
Résumé / Abstract : Les Constitutions française et allemande possèdent une flexibilité considérable en ce qui concerne le chef de l’État, et, par ricochet, le chef du Gouvernement. À de nombreux égards ils atteignent ou peuvent atteindre de fait des situations très comparables. Cela permet au locataire de la présidence d’exercer une influence très différente sur la direction du pays, en fonction de son élection et de la manière dont son parti s’est organisé. Tant que le dirigeant du parti est à la tête de son parti, il est en principe la personnalité politique décisive, et ses décisions conformes légalement et aux règles internes du parti s’imposent aux autres membres. Que le chef de l’État dirige de facto le pays est le cas traditionnel en France. Que ce soit le chef du Gouvernement qui dirige son pays est le cas traditionnel en Allemagne. Les candidats présidentiels français et allemand, qui deviennent alors Présidents, peuvent également choisir de se replier de la vie politique quotidienne et être en premier lieu au service d’un rôle de représentation, ainsi qu’occasionnellement d’arbitre. Un Président arbitre se doit de laisser les appréciations uniquement politiques au Gouvernement et doit donc s’exécuter tant qu’il n’existe pas de doutes juridiques. Un Président arbitre est le cas traditionnel en Allemagne. Depuis le Président par intérim et candidat présidentiel au second tour Alain Poher, plus aucun candidat d’importance n’a proposé de présidence arbitrale en France. La flexibilité constitutionnelle française et allemande, inspirée respectivement des expériences vécues de l’autre côté du Rhin, offre des options, sans que l’application d’une option ne se fasse au détriment de l’autre.
Résumé / Abstract : The French and German constitutions possess a considerable flexibility concerning the head of state, and, by extension, the head of government. They reach or may de facto reach in many aspects similar situations. This allows the incumbent of the presidency to have a very different influence on the leadership of the country, depending on his election and the way his party has organised itself. As long as the party leader heads his party, he is in principle the deciding political personality, and his decisions, met according to the law and to the party rules, are mandatory for other members. That the head of state effectively rules the country is the tradition in France. That the head of government rules the country is the tradition in Germany. The French and German presidential candidates, who then become Presidents, can also choose to restrain themselves of the daily politics and serve in the first place a representative role, as well as occasionally acting as a referee. A president who acts as a referee must leave the purely political judgements to the Government and execute its decisions as long as no legal doubts occur. A referee president is the tradition in Germany. Since the interim president and second round presidential candidate Alain Poher, no other significant candidate has ever proposed an arbitral presidency in France. The French and German constitutional flexibility, respectively inspired by the lived experiences on both sides of the Rhine, offers options, without the application of one doing prejudice to the other.