Décoloniser les imaginaires : manga et fiction en regard des problématiques environnementales / Anthony Rico ; sous la direction d'Elisabeth Piot

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Miyazaki -- Hayao -- 1941-....

Descola -- Philippe -- 1949-....

Environnement -- Dans les bandes dessinées

Écologie -- Dans les bandes dessinées

Pollution -- Dans les bandes dessinées

Écocritique

Collapsologie -- Dans les bandes dessinées

Piot, Élisabeth (1984-....) (Encadrant académique / degree committee member)

Université de Picardie Jules Verne (1968-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Naturalisme, capitalisme et patriarcat gangrènent notre civilisation et ses imaginaires. Les problèmatiques environnementales occupent une place de plus en plus importantes parmi celles de notre époque. Notre société nécessite de profondes métamorphoses, et l'art de raconter des histoires a un rôle à accomplir dans la transition du monde. "Décoloniser les imaginaires", c'est affranchir l'imagination du spectre capitaliste pour repenser les rapports entre les êtres humains, l'environnement et les non-humains. En s'appuyant sur des mangas populaires dont le Worldbuilding aborde des enjeux tels que Nausicaä de la Vallée du Vent [Hayao Miyazaki, 1982-1994], Parasite [Hitoshi Iwaaki, 1988-1994] ou le récent Ripper [Jéronimo Cejudo, 2022- en cours], des bandes dessinées racontant une forme d'anticipation proche du vivant comme Negalyod [Vincent Perriot, 2018-2021], représentant un tissu local humain fort comme Mécanique Céleste [Merwan, 2019], ou d'action, cassant les paradigmes des personnages comme Les Lames d'Ashura [Baptiste Pagani, 2021], mais encore des films d'animation d'Hayao Miyazaki relevant du merveilleux comme Princesse Mononoke [1997], Le Voyage de Chihiro [2001] et le Château ambulant [2004], l'auteur analyse comment des récits fictionnels peuvent convoquer une réflexion sur les problématiques environnementales, avec en référence la pensée des collapsologues Pablo Servigne et Raphaël Stevens et l'anthropologue Philippe Descola. En supplément, le mémoire comporte cinq interviews exclusives d'artistes : Vincent Perriot, Merwan Chabane, Baptiste Pagani, Jeronimo Cejudo et Adrien Vermont ainsi qu'un dossier de 35 p. intitulé "Dossier de production plastique : "Un grand pouvoir implique une grande écoresponsabilité".