Date : 2019
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Gouvernance multi-niveaux -- Algérie
Résumé / Abstract : Avec l'évolution du concept de gouvernance dans le discours des organisations internationales comme fil conducteur, nous montrons que ce concept porté par la Banque mondiale, malgré l'idéologie néolibérale qui l'anime, a beaucoup apporté sur le plan du développement. La gouvernance étant présentée comme solution universelle permettant de générer la croissance économique et le développement humain, des indicateurs ont été élaborés afin d'en mesurer la qualité. À partir d'une analyse de la méthodologie de construction et d'évaluation des principaux indicateurs de gouvernance et d'institutions créés : Country Policy and Institutional Assessment (CPIA), worldwide governance indicators (WGI) de la Banque mondiale, l'indice de liberté économique de la Fondation Heritage, l'indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency international, nous prouvons que ces outils de mesure malgré leur large diffusion présentent des lacunes dans leur construction et dans leur utilisation. Ce sont majoritairement des indices de perception et en tant que tels, ils restent imparfaits, imprécis et parfois biaisés. Les évaluations internationales de la gouvernance dans les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et plus particulièrement en Algérie sont mitigées. Elles font état aussi bien des retards accusés que des progrès réalisés dans les différents domaines évalués. L'analyse de l'évaluation internationale de la gouvernance en Algérie, nous a permis d'une part, de mettre à jour l'imprécision des scores de gouvernance attribués à l'Algérie, les limites de perception des experts, le biais idéologique de certains indicateurs qui se répercute sur les classements de l'Algérie et l'écart existant entre les scores et la réalité sur le terrain; d'autre part, en confrontant les évaluations de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, nous montrons que l'approche de ce dernier, locale et participative, est la plus appropriée au contexte algérien. Le PNUD Algérie en effet, travaille sur le terrain ce qui rend ses analyses plus proches de la réalité. Au-delà des insuffisances de leurs outils, il demeure cependant que les évaluations internationales expriment de manière générale l'état de la gouvernance en Algérie aussi bien sur ses aspects négatifs que positifs. Ainsi, les progrès réalisés dans le domaine des droits de l'homme ou dans le développement humain sont salués par les institutions internationales. Qu'elles soient négatives ou positives, leurs appréciations ont un impact positif car elles encouragent les pouvoirs publics à améliorer davantage certains domaines comme le climat des affaires même s'il reste encore des aspects de gouvernance où des efforts doivent être poursuivis comme la transparence dans la gestion des affaires publiques et la lutte anti-corruption.
Résumé / Abstract : With the evolution of the concept of governance in the discourse of international organizations as a guideline, we show that this concept carried by the World Bank, despite the neoliberal ideology that animates it, has brought a lot in terms of development. Given that governance is presented as a universal solution, allowing economic growth and human development, indicators have been created to measure its quality. Based on an analysis of the methodology of construction and evaluation of the main indicators of governance and institutions created: Country Policy and Institutional Assessment (CPIA), worldwide governance indicators (WGI) of the World Bank, the index of economic freedom of the Heritage Foundation, and the corruption perceptions index (CPI) of Transparency International, we prove that these measurement tools, despite their wide distribution, have shortcomings in their construction and use. These are mostly perception cues and as such, they remain imperfect, inaccurate and some are biased. International assessments of governance in Middle East and North Africa region countries, and particularly in Algeria, are mitigated. They point out both the delays reported and the progress made in the various areas of assessed governance. The analysis of the international assessment of governance in Algeria allowed us, on the one hand, to update the inaccuracy of the governance scores attributed to Algeria, the limits of perception of the experts, the ideological bias of certain indicators that reflects on Algeria's rankings and the gap between the scores and the reality on the ground; on the other hand, by comparing the evaluations of the World Bank, the International Monetary Fund (IMF) and the United Nations Development Programme (UNDP) in Algeria, we show that the latter approach, local and participative, is the most appropriate in the Algerian context. UNDP Algeria in fact, is working in the field, which makes its analyses closer to reality. Beyond the insufficiencies of their tools, international assessments express in general terms the state of governance in Algeria on its negative aspects as well as positive. Thus, progress in the field of human rights or human development is welcomed by international institutions. Whether positive or negative, their assessments have a positive impact as they encourage the public authorities to further improve certain areas such as the business climate even if there are still aspects of governance where efforts need to be pursued like transparency in management of public affairs and anti-corruption struggle.