Epidémiologie des pneumopathies aigües communautaires graves en Guyane : caractéristiques micro biologiques et cliniques / par Coline Courcol ; sous la direction de Stéphanie Houcke

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Pneumonie communautaire -- Épidémiologie -- Guyane

Poumon -- Maladies -- Mortalité -- Guyane

Scores en médecine

Agents pathogènes

Pneumopathie infectieuse -- épidémiologie -- Dissertation universitaire

Streptococcus pneumoniae -- mortalité -- Dissertation universitaire

Scores de dysfonction d'organes -- Dissertation universitaire

Pneumopathie infectieuse -- Dissertation universitaire

Ledoux-Houcke, Stéphanie (1979-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université des Antilles (2015-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université des Antilles. UFR des sciences médicales (2015-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : La pneumopathie aigue communautaire (PAC) reste une cause majeure de mortalité. La Guyane étant une zone géographique à fort potentiel infectieux et à risque d’émergence de pathogènes nouveaux, la connaissance de l’écologie microbienne des germes responsables de PAC apparaît essentielle. Le but de cette étude était de décrire l’épidémiologie microbiologique et clinique des PAC graves en Guyane. Matériels et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive monocentrique rétrospective entre le 1er janvier 20011 et le 31 décembre 2015 dans le service de Réanimation Polyvalente du centre hospitalier de Cayenne. Les patients inclus étaient tous patients admis pour pneumopathie aigüe communautaire. Résultats : 82 patients (âge moyen 41 ans +/- 20 ans, IGS2 48 +/- 26) étaient inclus. Le taux d’identification microbiologique s’élevait à 60%, avec une bactériémie associée dans 24% des cas : la majorité était d’origine bactérienne (67%), avec Streptococcus pneumoniae identifié dans 1/3 des cas. Une étiologie virale était mise en évidence dans 22% des cas. Les critères ATS/IDSA étaient retrouvés chez 73% des PAC. Le recours à une ventilation mécanique était de 83%. A l’admission, 30% présentaient un choc septique, 51% un syndrome de détresse respiratoire aigüe et 41% une insuffisance rénale aigüe. La mortalité à 28 jours était de 33%. Conclusion : Les PAC graves de Guyane sont principalement secondaires à S.pneumonia avec une étiologie virale qu’il ne faut cependant pas négliger. Une attention particulière est à porter aux populations d’adulte jeune, pour lesquels la gravité de la PAC peut passer inaperçue.

Résumé / Abstract : Background : Severe community-acquired pneumonia remains a major cause of mortality. French Guiana is an high infectious exposure geographical area with a risk of emergence of new pathogens, therefore knowledge of microbial ecology of CAP appears essential. The study aimed to describe the microbiological and clinical epidemiology of severe CAP in French Guiana. Materials and methods : This is a single center retrospective and descriptive study between 1st January 2011 and 31st December 2015 in the Cayenne Hospital intensive care unit. All included patients were admitted to ICU with CAP as main diagnosis. Results : 82 patients (mean age 41 ± 20 years old, IGS 2 48 ± 26) were included. 60% had a microbial diagnosis, with associated bacteraemia in 24% of cases : the major part of identified CAP was bacterial (67%) with Streptococcus pneumoniae found in 1/3 of case. A viral aetiology was identified in 22% of cases. According to ATS/IDSA, 73% of CAP were defined severe. A mechanical ventilation use was required for 83% of patients. 30% underwent septic shock upon admission, 51% acute respiratory distress syndrome (ARDS) and 41% acute renal failure. The mortality rate within 28 days was 33% (n = 27). Conclusion : Severe CAP in French Guiana are mainly S. pneumoniae side, with a viral aetiology that should not be overlooked. A special attention should be paid to young adult’s clinical evaluation, severity of CAP can be undetected in this population.