Évaluation rétrospective de la Réunion de Concertation Pluri-disciplinaire hidradénite suppurée / Salomé Arméni ; sous la direction de Marie-Aleth Richard

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Maladie de Verneuil

Dermatoses

Hidrosadénite suppurée -- Dissertation universitaire

Richard-Lallemand, Marie-Aleth (1963-...) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Aix-Marseille Université (2012-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Aix-Marseille Université. Faculté des sciences médicales et paramédicales (2018-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Résumé / Abstract : Introduction : la prise en charge des cas complexes d’hidradénite suppurée (HS) reste difficile et non codifiée malgré les recommandations françaises 2019 de la SFD. Le groupe thématique HS de la SFD a créé une réunion de concertation multidisciplinaire (RCP) pluriannuelle en 2019. Elle a pour objectif de discuter des cas complexes sous le format d’une webconférence via l’outil « Shareconfrere ». Le but de l’étude était de faire un état des lieux d’une part et d’évaluer d’autre part, 2 ans et demi après sa mise en place, l’apport des propositions de la RCP dans la prise en charge du patient, l’intérêt et la pertinence du format proposé. Matériels et méthodes : étude rétrospective observationnelle. Tous les dossiers soumis à la RCP ont été analysés et les médecins adresseurs ont été contactés pour répondre à un questionnaire validé par le groupe HS, envoyé via le site Googleform, et qui comprenait 10 questions à réponse unique. Résultats : 7 réunions de RCP entre 2019 et 2021.43 cas discutés en RCP ont été analysés, représentant 26 cas masculins HS et 17 cas féminins. L’âge moyen était de 39 ans. Le phénotype clinique majoritaire était l’atteinte « fessière » à 46% chez l’homme et « axillo-mammaire » à 59% chez la femme. 24 patients (56%) avaient une maladie en grade 3 de Hurley, 13 (30%) en grade 2 et 6 (14%) en grade 1. Elle était sollicitée pour un avis thérapeutique dans 38/43 cas. La proposition faite était dans 8/38 cas « chirurgie seule », dans 5/38 cas « chirurgie-antibiothérapie », dans 7/38 cas « biothérapie », dans 10/38 cas « chirurgie-antibiothérapie-biothérapie » (autres : 8/38). 21 dermatologues ont répondu au questionnaire, soit 84% des médecins contactés (21/25). La proposition a été appliquée dans 76% des cas (16/21), avec une avancée dans la prise en charge quantifiée à 5,87/10 (10 : optimale / 1 : échec). On observe une disparité de satisfaction sur la faisabilité de soumission du cas à la RCP avec une moyenne à 6,2/10. La note moyenne attribuée concernant le rythme était de 6,25/10. Le format actuel de la RCP est mesuré comme répondant aux attentes des praticiens par une note moyenne de 6/10. 100% des médecins ayant répondu aux questionnaires (21/21) sont prêts à soumettre à nouveau un cas en RCP. Discussion : cette étude a permis de colliger tous les cas d’HS soumis depuis la création de la RCP et de contacter tous les médecins référents, avec un fort taux de réponse au questionnaire (84%). Si le contentement global et le souhait de resoumettre des cas sont élevés, il existe une disparité dans la satisfaction en termes de rythmicité et de faisabilité de la RCP. Le format de soumission pourrait-être simplifié. Il y a encore un trop faible nombre de cas discutés ce qui suggère d’augmenter la visibilité de la RCP et le nombre de réunions. Enfin, le refus de la « chirurgie » pourrait nécessiter une intervention spécifique d’éducation et de soutien auprès des patients afin d’augmenter leur adhésion. Conclusion : la RCP mise en place en 2019 est un outil utile pour les cas complexes. Une augmentation du nombre de sessions et de sa diffusion, ainsi qu’une simplification de son accessibilité sont nécessaires à son optimisation.