La liberté d'expression en Libye entre le mythe et la réalité / Osama Shalbek ; sous la direction de Céline Lageot

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Liberté d'expression -- Libye

Liberté religieuse -- Libye

Droits de l'homme -- Libye

Classification Dewey : 323.443

Classification Dewey : 342.085 3

Lageot, Céline (1970-.... ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Lagrange, Philippe (1969-.... ; juriste) (Président du jury de soutenance / praeses)

Chassin, Catherine-Amélie (1970-.... ; enseignante-chercheuse en droit) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Le Pillouer, Arnaud (1972-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Abderemane, Karine (19..-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Université de Poitiers (1896-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Droit et Science Politique Pierre Couvrat (Poitiers ; 1993-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre d'études sur la coopération juridique internationale (Poitiers ; 1995-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Université de Poitiers. UFR de droit et sciences sociales (1970-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Résumé / Abstract : Mouâmmar Kadhafi voulait imposer au peuple une idéologie à laquelle il fallait adhérer et des structures révolutionnaires qu'il fallait intégrer aussi. Avec la Jamâhîrîyâ ou régime des masses, il cherchait à changer la société et l'homme libyen en leur imposant un projet et une idéologie révolutionnaire fondés sur la «troisième voie universelle» et le début de l'«ère des masses». Ce cadre institutionnel et idéologique se rapprochait davantage d'un régime totalitaire que de celui de nature dictatoriale. Dans ce cadre, il n'y avait de place ni pour les droits de l'homme libyen, ni surtout pour sa liberté d'expression. Celle-ci ne trouvait aucune illustration ni dans sa dimension individuelle, ni dans sa dimension collective. Tout était maîtrisé par le régime dictatorial et contrôlé par les comités révolutionnaires, milice du régime. A part ceci, La liberté d'expression se traduisait généralement sous forme d'écrits, entre autres, ou de manifestations publiques de soutien de la population à leurs dirigeants et à Mouâmmar Kadhafi principalement. Tous les discours et mesures législatives ou réglementaires avaient pour seul but la limitation de la liberté d'expression. Ils encadraient toujours étroitement toute forme collective ou individuelle de la liberté d'expression telle qu'illustrée dans les différents domaines étudiés ici. Ceci sans oublier les institutions de contrôle mises en place et qui chapeautaient ces supports et formes d'expression (presse, correspondances, associations «al ah'liyâ», syndicats ...). Il en est de même des congrès populaires créés partout en Libye et appliquant les volontés de Mouâmmar Kadhafi. Pour finir, tout ceci contribue à donner un caractère fictionnel ou même mythique à la liberté d'expression sous la Jamâhîrîyâ.

Résumé / Abstract : Mouâmmar Gadhafi wanted to impose on his people a compulsory ideology as well as revolutionary institutions. Through the Jamâhîrîyâ, also known as the masses regime, he was willing to change Libyan citizens and the whole Libyan society by imposing on them a revolutionary project and ideology based on "the third universal path” and the rise of the "masses' era". Such an institutional and ideological framework was rather closer to a totalitarian regime than it was to a dictatorship.The Libyans were denied human rights in such a framework, especially freedom of speech. The latter wasn't allowed neither at the individual level nor at the collective level. With the help of the revolutionary committees which were its militia, the dictatorial regime had an absolute control over the country. The sole forms of expression which were allowed were, among others, writings or public demonstrations in favor of the regime's leaders, and mainly Mouâmmar Gadhafi.All legislative and regulatory initiatives and measures aimed solely at restricting freedom of speech. Each individual or collective form of freedom of expression was strictly framed as illustrated in the various fields aforementioned. All this along with the control bodies put in place to supervise those supports and forms of expression (press, correspondence, associations « al ah'liyâ », unions…). The same applies to the people's congresses organized all over the country and which served to implement the will of Mouâmmar Gadhafi.