Les fondements théoriques de la philosophie juridique de F. A. Hayek : les équivoques de la Nomocratie / Julien Naccache ; sous la direction de Philippe Raynaud et de Olivier Beaud

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Hayek -- Friedrich August -- 1899-1992

Droit -- Philosophie

Positivisme juridique

Droit et libéralisme économique

Raynaud, Philippe (1952-.... ; politiste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Beaud, Olivier (1958-.... ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Quiriny, Bernard (1978-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Valentin, Vincent (1969-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Campagnolo, Gilles (1972-....) (Membre du jury / opponent)

Université Panthéon-Assas (Paris ; 1970-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (Paris ; 1992-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Relation : Les fondements théoriques de la philosophie juridique de F. A. Hayek : les équivoques de la Nomocratie / Julien Naccache ; sous la direction de Philippe Raynaud et de Olivier Beaud / , 2021

Résumé / Abstract : Les incursions de Friedrich Hayek dans les domaines de la philosophie du droit et de la philosophie politique sont restées célèbres par la critique radicale du constructivisme dont elles ont cherché à rendre compte, au bénéfice d’une théorisation ambitieuse du concept d’ordre spontané. Moyennant une lecture critique de certains grands esprits de la pensée occidentale, le constructivisme (notamment dans son versant juridique que serait positivisme) y est alors accusé de faire le lit du totalitarisme, tandis qu’une série de penseurs de « tradition évolutionniste » auraient offert une voie vers le type de liberté dont à Hayek se fit le promoteur. L’ambition de cette thèse est de déconstruire ce récit. En montrant que le Prix Nobel a non seulement procédé à des lectures biaisées d’auteurs lui servant de faire-valoir, mais aussi en démontrant en quoi cela eut des répercussions importantes sur ses propres prescriptions juridico-politiques, nous nous proposerons d’évaluer ce qui constitue selon nous le cœur de sa pensée : l’inopérance de nos protestations morales les plus viscérales, aux fins de gestion d’un ordre de coopération étendu. Nous tenterons de montrer par-là que cette idée est en réalité jumelle plus que rivale de l’approche machiavélienne de la coordination sociale ; toutes deux trouvant leur source dans une singularité qu’offre le christianisme. Partant, nous nous proposons d’offrir une alternative aux grands récits d’interprétation du « néolibéralisme ».

Résumé / Abstract : Friedrich Hayek’s incursions into the fields of the philosophy of law and political philosophy remain famous for the radical criticism of constructivism that they sought to establish, in favour of an ambitious theorization of the concept of spontaneous order. Through a critical reading of a few great spirits of Western thinking, he points at constructivism (particularly on its legal side, positivism) for paving the way to totalitarianism, while claiming that some thinkers of « evolutionary tradition » have opened the way to the kind of freedom he promotes. The aim of this thesis is to deconstruct these arguments. By showing not only that the Nobel laureate relied on biased readings of the works of authors serving as foils, but also by clarifying the major repercussions that this had on his own legal and political prescriptions, we will seek to evaluate what we believe is at the heart of his thinking: the ineffectiveness of our most visceral moral protests, for the purposes of an extended cooperative order. We will thus endeavour to demonstrate that this idea is actually more akin to the Machiavellian approach of social coordination than a rival to it, both originating from the singularity offered by Christianity. Therefore, we are proposing to offer an alternative to great works about the interpretation of « neoliberalism».