Le pouvoir d'agir dans les centres sociaux : un nouveau rapport au politique ? : étude à partir de l'expérimentation des « tables de quartier » / Jérémy Louis ; sous la direction de Marie-Hélène Bacqué et de Catherine Neveu

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Centres sociaux -- Activité politique -- France -- 2000-....

Démocratie participative -- France -- 2000-....

Émancipation

Animation socioculturelle -- Aspect politique -- France -- 2000-....

Autonomisation

Classification Dewey : 307.76

Bacqué, Marie-Hélène (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Neveu, Catherine (19..-.... ; anthropologue) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Carriou, Claire (1976-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Bherer, Laurence (1973-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Carrel, Marion (1975-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Bachir, Myriam (1964-....) (Membre du jury / opponent)

Lebon, Francis (19..-....) (Membre du jury / opponent)

Université Paris Nanterre (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Réseau centenaire regroupant plus de 1200 structures sur tout le territoire national, la Fédération des Centres Sociaux et socioculturels de France met en place depuis 2014 un projet fédéral ayant pour leitmotiv le développement du pouvoir d'agir des habitants. Cette thèse explore la manière dont cette référence au pouvoir d’agir modifie le rapport au politique des centres sociaux. Nous mobiliserons les travaux sur le concept de politisation pour développer une approche pragmatique du politique, en croisant sociologie de l'animation socioculturelle et ethnographie des interactions. L'enquête porte à la fois sur l'histoire de la FCSF, la mise en place de ce projet fédéral et l'expérimentation d'une dynamique dédiée au développement du pouvoir d'agir : les tables de quartier. Elle met en évidence la tension structurelle de ce réseau, entre opérateurs de politiques sociales et foyers d'initiatives habitantes. En proposant de s'appuyer sur les ressources, les envies mais également les colères des habitants des quartiers populaires, la référence au pouvoir d'agir vient percuter les référentiels classiques de l'animation. Elle questionne et transforme certaines postures professionnelles de la FCSF, son rapport à l'engagement et à la citoyenneté, ses relations aux institutions publiques. Ces processus débouchent sur des pratiques contradictoires sur le plan politique, qui peuvent tout autant renvoyer aux modèles radicaux qu'aux modèles néolibéraux de l'empowerment.

Résumé / Abstract : The Federation des Centres Sociaux et socioculturels de France is a century-old network of local settlements in poor urban areas. It gathers more than 1,200 structures throughout the country. This network has been implementing a federal project since 2014 with the aim of empowering the inhabitants. This thesis explores how the reference to pouvoir d’agir changes the relationship of the centres sociaux towards politics ? We will mobilize stuides on the concept of politicization to develop a pragmatic approach to politics, by crossing sociology of a branch of social network called animation socio-culturelle and ethnography of interactions. The investigation will focus both on the history of the FCSF, on the building of this federal project and on the experimentation of an empowering project : the tables de quartier (neighborhood tables). It highlights the structural tension of this network, between social policy operators and centers of inhabitant initiatives. By proposing to draw on the resources, desires and also the anger of the inhabitants of working-class districts, the reference to empowerment deviate from classic references of french’s social work. It questions and transforms professional habits of the FCSF, its relationship to commitment and citizenship, and its relations with public institutions. These processes lead to contradictory practices on the political level, which can lead towards radical or neo-liberal models of empowerment.