Déterminants de la prescription de benzodiazépines dans le sevrage en alcool : enquête chez les médecins généralistes des Pays de la Loire / Amélie Julien ; sous la direction de Thomas Di Maria

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Alcool

Dépendance (physiologie)

Syndrome de sevrage

Benzodiazépines

Médecine générale

Di Maria, Thomas (Directeur de thèse / thesis advisor)

Grall-Bronnec, Marie (1974-.... ; médecin) (Président du jury de soutenance / praeses)

Nantes Université (2022-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Nantes Université. Pôle Santé. UFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Déterminants de la prescription de benzodiazépines dans le sevrage en alcool : enquête chez les médecins généralistes des Pays de la Loire / Amélie Julien ; sous la direction de Thomas Di Maria / , 2022

Résumé / Abstract : La consommation problématique d'alcool est un enjeu de santé publique majeur, responsable de nombreuses morts évitables et surcoûts pour la société. Des benzodiazépines sont prescrites lors de l'arrêt de la consommation pour éviter la survenue d'un sevrage et ses complications. Les sociétés savantes recommandent de prescrire une benzodiazépine de demi-vie longue, pour une durée la plus courte possible afin d'éviter une dépendance, survenant plus facilement avec une benzodiazépine de demi-vie courte. Le médecin généraliste a une place centrale dans ces prises en charge addictologiques, souvent en première ligne face au trouble d'usage du patient. Cette étude a voulu identifier chez les médecins généralistes exerçant en Pays de la Loire, les déterminants pouvant avoir un impact entre la prescription de DIAZEPAM (demi-vie longue) ou d'OXAZEPAM (demi-vie courte) dans le cadre du sevrage en alcool. L'enquête a été réalisée à l'aide d'un questionnaire en ligne, comprenant une vignette clinique et plusieurs questions de sondage. Une analyse statistique comparative a été réalisée pour identifier les déterminants ayant un impact significatif en faveur de DIAZEPAM ou d'OXAZEPAM. Les résultats ont montré une tendance quasiment unanime à prescrire de l'OXAZEPAM plutôt que du DIAZEPAM dans la plupart des situations cliniques, avec une durée de prescription qui a été d'en moyenne une semaine à dose continue, suivie d'une période de décroissance. 90% des praticiens ayant prescrit l'OXAZEPAM l'ont fait en pensant suivre les recommandations. Les déterminants ayant eu un poids dans le choix de prescription pour le DIAZEPAM étaient le moindre risque de sevrage à l'arrêt du fait de la demi-vie longue, et le fait de privilégier une demi-vie longue face au risque addictif. Pour l'OXAZEPAM, les déterminants étaient la sécurité d'usage du fait de la demi-vie courte, ainsi que les habitudes de prescription. Même si ces derniers déterminants n'entrent pas dans les recommandations de premières intentions, ils représentent une ligne de conduite pour les répondants, la peur des répercussions respiratoires et hépatiques d'une benzodiazépine de demi-vie longue reste bien présente dans l'esprit des médecins généralistes. Le profil de réponse du sous-groupe « formation antérieure en alcoologie » semble plus en adéquation avec les recommandations, confirmant l'impact positif et objectivable d'une formation spécifique sur les pratiques de prescription.