Rassembler pour régner : Négociations des alliances et maintien d'une prééminence partisane : l'union de la gauche à Calais (1971-2005) / Nicolas Bué ; sous la direction de Michel Hasting

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Coalition (sciences sociales) -- France

Administration locale -- France

Partis politiques -- France

Négociations -- France

Hastings, Michel (1955-.... ; politiste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université du droit et de la santé (Lille ; 1969-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Rassembler pour régner : Négociations des alliances et maintien d'une prééminence partisane : l'union de la gauche à Calais (1971-2005) / Nicolas Bué ; sous la direction de Michel Hasting / [S.l.] : [s.n.] , 2006

Résumé / Abstract : Depuis 1971, Calais est dirigée par une coalition d'union de la gauche à direction communiste . Dans un contexte d'affaiblissement généralisé du PCF, la ville est, en 2006, la plus importante « ville communiste »de province, alors même que le PCF y est aujourd'hui devancé par ses rivaux de droite et de gauche dans la plupart des élections . Afin de comprendre les ressorts du maintien communiste local, la thèse part du constat que les alliances partisanes structurent la vie politique pour interroger le fonctionnement de ces coalitions et ses usages par les acteurs politiques . L'observation microsociologique de l'alliance en train de se faire, menée sur le temps long et centrée sur ses conditions pratiques de fonctionnement, montre comment des rapports de connivence conflictuelle cimentent les relations entre coalisés . L'union de la gauche est vécue comme une norme sociale qui, tel un carcan, enjoint fortement aux partis de gauche, et plus particulièrement au PS, de reconduire leur alliance avec le PCF pour la conservation de la mairie . La coalition ainsi formée tend alors à s'autonomiser partiellement sous la forme d'un ordre local ; elle fonctionne comme une microsociété, dont les règles, la répartition des rôles, les routines et les pratiques de négociation favorisent la reproduction du jeu et des hiérarchies qui le fondent . L'ordre coalitionnel tel qu'il s'est institutionnalisé façonne alors les négociations et les interactions entre les associés-rivaux, indissociablement dans et hors l'institution municipale . Le système d'alliances à gauche tel qu'il s'est construit, formalisé et renouvelé à Calais constitue ainsi la matrice principale de la prééminence communiste au niveau municipale . Au delà, la thèse invite à réinterroger de façon sociologique et empirique les phénomènes d'alliance partisane

Résumé / Abstract : Since 1971, Calais has been administered by a left-wing coalition led by the Communist Party . In the context of a generalized weakening of the French Communist Party (PCF), the city is labelled as the most important provincial « Communist city » in 2006, although it is nowadays overtaken by its Left-wing and Right-wing rivals in most of the constituency elections . In order to understand the mechanisms of the Communist maintenance, the thesis begins with the observation that party alliances structure the local political life and then investigates how these coalitions are operaing and how political actors are using them . The microsociological observation of the alliance in-the-making, led in the log term and centred on its practical conditions of functioning, highlights how « conflicting connivance » relationships cement the relations between « partners » . The « union of the Left » is perceived as a social norm which strongly constrains the Left-wing parties, in particular the Socialist Party, to renew their alliance with the PCF in order to keep the city council, . The coalition thus tends to gain autonomy as it becomes a local order ; it operates as a micro-society whose rules, roles allocation, routines and negociating practices enable the reproduction of the game and of its underlying hierarchies . Consequently, the institutionalised coalition order structures the negotiations and interactions between rival partners within and beyond the municipal institution . The Left-wing alliances system as it has been built up, formalised and renewed in Calais represents the main matrix of the Communist supremacy at the municipal level . Further, the thesis is an invitation to re-investigate, in sociological and empirical way, the party alliance phenomena