L' énigmatique Max Kaganovitch / Chloé Dheilly ; sous la direction de Didier Schulmann

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Kaganovitch -- Max -- 1891-1978

Musée d'Orsay -- Paris

Art -- Commerce -- France -- Paris (France) -- Boulevard Raspail

Schulmann, Didier (19..-.... ; conservateur) (Encadrant académique / degree committee member)

Kesser, Caroline (Membre du jury / opponent)

École du Louvre (Paris, France) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Rares sont ceux qui se souviennent encore de Max Kaganovitch (1891-1978). Plusieurs milliers de personnes admirent chaque année les vingt pièces de son admirable collection — la Route d’Ennery de Pissarro, les Paysannes bretonnes de Gauguin, le Pont de Charing Cross de Derain — conservées dans une salle du musée d’Orsay, qui porte son nom et celui de sa femme, Rosy. Pourtant, personne ne sait vraiment qui est Max Kaganovitch ; et nous espérons, en toute modestie, que ce mémoire contribuera à lever le voile sur l'énigmatique sculpteur, reconverti en marchand, grand amateur et remarquable donateur. Si ce dernier était avant tout et surtout un marchand de tableaux, des plus avisés, et sa galerie du boulevard Raspail, disait-on, l’une des plus estimées de la Rive gauche, face aux grandes figures du marché de l’art parisien du XXème siècle, Max Kaganovitch s'éclipse et s’efface. De Berditchev à Paris, en passant par Kiev et Moscou, le Juif russe Max Kaganovitch était arrivé dans la capitale espérant devenir un grand sculpteur. Très vite, il s’adonnait pourtant à tout autre chose : le courtage et la revente de tableaux. En juin 1935, Max Kaganovitch reprenait la galerie Le Portique, sise au 99 boulevard Raspail, dans le 6ème arrondissement, et y ouvrait sa galerie éponyme en 1936. Pendant plus de trente ans, et malgré la spoliation de sa galerie pendant la Seconde Guerre mondiale, ce dernier organisait des expositions d’Œuvres choisies des XIXème et XXème siècles, et présentait les grands maîtres de l’art moderne. D’autre part, Max Kaganovitch défendait aussi les jeunes artistes, et leur dédiait des expositions particulières, à savoir ses poulains, Boussard, Païlès et Parker, et les Cinq de la galerie, Ackerman, De Caro, Osborne, Cadoret et Haefliger. Déjà durant l’entre-deux-guerres, et dès 1931, Max Kaganovitch, s’était fait remarquer pour ses talents de commissaire d’exposition indépendant, avec des expositions d’Art suisse contemporain, organisées dans de prestigieuses galeries de la Rive droite.