Date : 2021
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Langue / Language : anglais / English
Classification Dewey : 610
Accès en ligne / online access
Résumé / Abstract : Contexte : La vasectomie compte parmi les méthodes de contraception les plus fiables. Cette méthode de stérilisation à visée contraceptive est l’équivalent masculin de la ligature des trompes, mais elle est jugée « plus simple, plus sûre, plus facile et moins coûteuse » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle est d’ailleurs largement utilisée dans plusieurs pays à l’instar du Royaume-Uni où elle concerne près de 20 % des hommes. Pourtant, il existe une faible diffusion de la vasectomie en France : environ 1 % des hommes seulement y ont recours et elle est cinq fois moins répandue que la ligature des trompes. Ces écarts peuvent s’expliquer par des différences d’information et de représentations liées à cette pratique, dans le corps médical comme dans la société. Objectifs : Identifier et comprendre les rôles du médecin généraliste dans le parcours contraceptif d’hommes ayant choisi la vasectomie, en partant de l'expérience de ces patients. Méthode : Étude qualitative réalisée suite à des entretiens semi-dirigés auprès de 12 participants vasectomisés. Double modalité de recrutement à la fois via un urologue et via les réseaux sociaux. Une analyse thématique avec double codage a été réalisée. Résultats : Le médecin généraliste n’est, en général, pas à l’initiative du parcours menant à la vasectomie. Bien souvent, il accompagne une décision déjà prise par le patient qui s’est renseigné en amont. Le degré d’implication du MG est variable allant d’un rôle administratif à un rôle de d’arbitrage ; il existe des écarts entre son rôle effectif et son rôle attendu. Les hommes interrogés avaient plusieurs attentes vis-à-vis de leur MG, notamment une meilleure écoute, une sensibilisation plus précoce et des informations plus précises sur la vasectomie. Conclusion : Le rôle du médecin généraliste dans les parcours d’hommes vasectomisés est souvent un rôle mineur qui n’est pas toujours en adéquation avec les attentes des patients.
Résumé / Abstract : Background: Vasectomy is one of the most reliable methods of contraception. This method of contraceptive sterilisation is the male equivalent of tubal ligation, but it is considered "simpler, safer, easier and less costly" by the World Health Organisation (WHO). It is widely used in several countries, such as the UK, where it is performed on nearly 20% of men. However, vasectomy is not widely used in France: only about 1% of men have it and it is five times less common than tubal ligation. These differences can be explained by differences in information and representations related to this practice, both in the medical profession and in society. Objectives: To identify and understand the roles of the general practitioner in the contraceptive journey of men who have chosen vasectomy, based on the experience of these patients. Method: Qualitative study carried out by means of semi-structured interviews with 12 vasectomized participants. Dual recruitment modality via a urologist and via social networks. A thematic analysis with double coding was performed. Results: The general practitioner is generally not the initiator of the pathway leading to vasectomy. Very often, he accompanies a decision already taken by the patient who has sought information beforehand. The degree of involvement of the GP varies from an administrative role to a role of arbitration; there are gaps between his actual role and his expected role. The men interviewed had several expectations of their GPs, in particular that they would listen better, be made aware of the issue earlier and be given more precise information on vasectomy. Conclusion: The role of the GP in the pathways of vasectomised men is often a minor one which is not always in line with the patients' expectations.