Vision de l'oncogériatrie par les médecins généralistes de Picardie / Sylvain Fresel ; [sous la direction de] Christine Yves-Deville

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Parcours de soins coordonnés

Évaluation gériatrique

Oncogériatrie

Médecins généralistes -- France -- Picardie (France)

Yves-Deville, Christine (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Picardie Jules Verne (1968-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Vision de l'oncogériatrie par les médecins généralistes de Picardie / Sylvain Fresel ; [sous la direction de] Christine Yves-Deville / Amiens : Université de Picardie , 2021

Résumé / Abstract : Introduction : les cancers du sujet âgé constituent une problématique de santé publique d'importance majeure, en lien avec le vieillissement de la population. Depuis son apparition dans les années 1990, l'oncogériatrie s'est considérablement développée, permettant d'adapter la prise en charge oncologique aux fragilités spécifiques du vieillissement individuel. Par ailleurs, le médecin généraliste a un rôle central dans la prise en charge du patient âgé atteint de cancer. L'objectif principal était de connaître le point de vue du médecin généraliste sur la discipline d'oncogériatrie. Matériel et méthodes : il s'agissait d'une étude qualitative réalisée à partir d'entretiens individuels semi-directifs avec des médecins généralistes picards. Résultats : Les médecins interrogés considéraient l'oncogériatrie comme : une aide à la décision thérapeutique et à l'information du patient ; une sur-spécialité sans impact direct sur leur prise en charge ; un regard intrusif et inadapté au patient. La présence du médecin généraliste à toutes les étapes du parcours de soins de leur patient était rappelée, ainsi que l'importance de l'implication du patient et de sa famille dans la décision thérapeutique. La communication avec les spécialistes hospitaliers était parfois considérée comme insuffisante. Discussion : la fragilité des patients âgés peut mettre en difficulté le médecin généraliste dans la décision d'examens diagnostiques et de thérapeutiques souvent agressives, en particulier pour des patients altérés : cette question du « jusqu'où va-t-on ? » trouve des éléments de réponses dans l'oncogériatrie. La moitié des praticiens interrogés ignoraient l'existence de cette discipline ; ces médecins adressaient leur patient au spécialiste et attendaient de lui une prise en charge globale, ce qui est l'une des préoccupation au cœur du concept d'oncogériatrie. La communication ville-hôpital reste un point perfectible, et ce malgré les différents supports utilisés : papier, numérique, téléphone. Conclusion : le repérage des fragilités chez la personne âgée malade constitue un élément important de la prise en charge du cancer. La communication entre oncologue, gériatre et médecin généraliste pourrait améliorer la prise en charge globale du patient et faciliter son parcours de soins. Cette communication pourrait-elle être développée par la sensibilisation et la formation des médecins à l'oncogériatrie ?