Les investissements miniers en Afrique subsaharienne francophone : analyse juridique et fiscale : Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, République Démocratique du Congo et Sénégal / Hermann M'Vouala ; sous la direction de Geneviève Bastid Burdeau

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Investissements miniers -- Afrique francophone

Droit international -- Afrique francophone

Droit fiscal (droit international)

Classification Dewey : 343.6

Bastid Burdeau, Geneviève (1946-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Matringe, Jean (19..-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Nouvel, Yves (1965-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Manciaux, Sébastien (1967-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Almeida, Deana d' (Membre du jury / opponent)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (Paris ; 2010-....) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Résumé / Abstract : Les États d’Afrique Subsaharienne Francophone richement dotés en substances minérales, ont accédé à l’indépendance avec le handicap majeur du sous-développement, caractérisé par la rupture du contrat social. Ces États et leurs nouveaux dirigeants ont mis, assez logiquement, les investissements miniers au centre de leur stratégie de développement socio-économique. Mais rapidement, des entraves majeures apparaissent : force est de constater que l’exploitation des substances minérales est bien souvent réglementée par des instruments juridiques et fiscaux nationaux ou internationaux – quand ils existent – très approximatifs et opaques, lesquels sont loin de constituer des gages de confiance dans des environnements politiques parfois instables (coups d’états, guerres civiles, corruptions, trafics, exploitation illicite des minerais, etc.). Cette étude s’interroge sur les assouplissements juridiques et fiscaux, devenus inadaptés, ou manifestement rédigés trop au profit des investisseurs miniers et aux dépens des États possédants, sur l’écart considérable du niveau de développement socio-économique entre ces États associés à leur héritage colonial et les États industrialisés dépourvus de minerais et consommateurs des minerais africains. Faut-il envisager la suppression des incitations fiscales et douanières ? Qu’en est-il de la suppression des contrats miniers ? Convient-il de conclure que ces États sont défaillants en tant qu’instances de régulation et de gestion minière ? Quels sont le rôle et l’utilité des organisations internationales et régionales – pléthoriques – dans la gestion minière ? Quoi qu’il en soit, les faiblesses des cadres juridiques et administratifs de ces États peuvent être contestées, car non seulement ils semblent prioriser d’autres méthodes de gestion et de gouvernance que celles qui ont été inspirées par les ex-puissances coloniales mais aussi parce que leur ancienneté, leur inadéquation au XXIème siècle, les trop nombreux dysfonctionnements qu’engendrent ces cadres juridiques et fiscaux démontrent leur inefficacité. Ces États ont su surmonter divers chocs extérieurs (la traite négrière, la colonisation, la mondialisation, la crise de la dette, etc.) ainsi que les bouleversements internes (naissance d’États nouveaux, l’urbanisation, la croissance démographique, etc.), sans chavirer dans le chaos. Ils sombrent et résistent en même temps.

Résumé / Abstract : The states of French-speaking Sub-Saharan Africa, richly endowed with minerals, have achieved independence with a major handicap of underdevelopment, characterized by the rupture of the social contract. These states and their new leaders have, quite logically, put mining investments at the center of their socio-economic development strategy. But quickly, major obstacles have appeared. It should be noted that the exploitation of mineral substances is confined to the approximation and opacity of local and national legal and fiscal instruments (mining contracts and mining regulations) – where they exist – which are far from being pledges of confidence in sometimes unstable political environments (coups, civil wars, corruption, trafficking, illegal exploitation of minerals, etc.). This study questions the legal and fiscal easing, which has become unsuitable, or clearly drafted too much for the benefit of mining investors and at the expense of wealthy states, on the considerable gap in the level of socio-economic development between these states associated with their colonial heritage and the industrialized states without minerals and consumers of african minerals. Should the elimination of tax and customs incentives be considered? What about the end of mining contracts? Should we conclude that these French-speaking Sub-Saharan African States are failing, as a regulatory and mining management body ? What is the role and usefulness of bloated international and regional organizations in mining management? In any case, the weaknesses of the legal and administrative frameworks of these states may be challenged because not only do they seem to prioritize other methods of management and governance than those of Western states, but also because of their many years of existence, their inadequacy in the 21st century, their too numerous failures engendered by these legal and fiscal frameworks demonstrate their ineffectiveness. These states have been able to overcome various external shocks (the slave trade, colonization, globalization, the debt crisis, etc.) as well as internal shocks (birth of new states, urbanization, population growth, etc.), without capsizing in chaos. They sink and resist at the same time.