Impact de la situation socio-économique sur l’observance des personnes vivant avec le VIH / Jules Fontaine ; sous la direction de Cécile Janssen

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Infections à VIH -- Chimiothérapie

Infections à VIH -- Patients -- Conditions sociales

Statut social

Pauvreté -- Aspect médical

Patients -- Coopération

Classification Dewey : 610

Janssen, Cécile (1975-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Épaulard, Olivier (1973-.... ; médecin infectiologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : La situation socio-économique (SSE) dans le suivi d’une personne vivant avec le VIH (PVVIH) semble un critère jouant un rôle important dans son adhérence au traitement. Les études disponibles sur le sujet démontrent que si les caractéristiques qui composent la SSE et la situation socio-démographique s’avèrent dissociables, la preuve de leur implication dans le contrôle immuno-virologique semble d’abord dépendre des outils de mesure de SSE utilisés. Nous avons réalisé une étude en choisissant d’analyser ces éléments avec un score linéaire croissant de précarité dénommé EPICES (évaluation de la précarité et des inégalités de santé dans les centres d’examens de santé) à l’occasion d’une consultation de suivi d’une PVVIH dans un hôpital de l’Arc Alpin. A partir de résultats préliminaires recueillis chez 20% de la population prévue, nous observons que cet échantillon de la file active présente un score médian de 36. Cette médiane est au-dessus du seuil de précarité défini par EPICES, avec 39% de l’échantillon en situation de précarité extrême. L’estimation des revenus mensuels fait apparaître une population très hétérogène sur le plan financier, avec la principale fourchette de revenus représentée à 44% entre 500 et 1500 euros, tandis que la seconde à 17% regroupe les PVVIH percevant plus de 3000 euros par mois. L’introduction d’un traitement remonte chez ces patients en moyenne à 13 ans et la dernière charge virale est indétectable chez 93% d'entre eux. Les données partielles suggèrent une répartition de la population d’étude aux deux extrêmes de la SSE, ce qui devrait nous permettre de répondre à la question posée concernant l’impact de la précarité sur la réponse thérapeutique. Une mini-revue de la littérature a été présentée dans ce travail de thèse afin de contextualiser les déterminants de la SSE sur l’observance du traitement, notamment en considérant le VIH dans d’autres pays à haut revenus et en comparant l’implication de ces déterminants dans d’autres affections chroniques. Les afférents du mécanisme par lequel la SSE influe sur la prise du traitement, étudié ici à un an de la pandémie à SARS-CoV-2, viennent renforcer la littérature qui témoigne d’une représentation sociale et culturelle décisives sur la facilité d’observance d’une PVVIH.