L’opinion du médecin généraliste sur le dossier médical partagé : une étude qualitative en Haute Savoie / Jonathan Katsoudas et Quentin Truchot ; sous la direction de Rémy Verdier

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Dossier médical partagé

Sécurité sociale

Santé publique

Dossiers médicaux -- Accès -- Contrôle

Systèmes informatiques -- Mesures de sûreté

Secret médical

Relations médecin-patient

Médecins généralistes -- France -- Haute-Savoie (France)

Focus groups

Sécurité informatique -- Dissertation universitaire

Classification Dewey : 610

Verdier, Rémy (19..-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bonneterre, Vincent (1975-.... ; médecin du travail) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : Après plusieurs tentatives de lancement infructueuses, le Dossier Médical Partagé est relancé et confié à l'Assurance maladie. Les médecins généralistes utilisaient peu cet outil. L’objectif de cette étude était de recueillir leurs opinions sur ce dossier. Méthode : Etude qualitative inductive avec analyse thématique réalisée auprès de médecins généralistes en Haute-Savoie. Recueil des données effectué lors d’entretiens individuels semi-dirigés et de focus group via un guide d’entretien. Résultats : Sept entretiens Semi-Dirigés et deux focus group ont été réalisés auprès de 21 médecins généralistes entre mai 2019 et juin 2020. Le manque d’utilisation du Dossier Médical Partagé était expliqué en partie par une ergonomie inadaptée et une multiplication de support jugée chronophage. Des méfiances persistaient sur la mise en danger du secret médical avec le risque de piratage des données informatiques et l’utilisation à des fins non médicales par des organismes privés. Bien que les médecins participants voyaient peu l’intérêt de cet outil dans leur pratique, ils restaient majoritairement demandeurs de formation. La centralisation et le partage de données médicales des patients entre professionnels de santé pourrait éviter les pertes d’informations et la redondance inutile d’examens complémentaires. Conclusion : Le médecin généraliste considère le Dossier Médical Partagé comme un outil de santé numérique prometteur, cependant de nombreuses limites freinent son utilisation. L’émergence de certaines plateformes comme Health Data Hub permettrait de faciliter la recherche clinique, mais la sécurité des données reste primordiale et doit être encadrée afin de respecter le secret médical.

Résumé / Abstract : Introduction: After several unsuccessful launch attempts, the electronic health record is once again on track and in the hands of the Health Insurance. General practitioners rarely used it. The purpose of this study was to collect and gather their opinions. Materials and methods: Inductive qualitative study with thematic analysis carried out with general practitioners in Haute-Savoie. Data collection carried out during semi-structured individual interviews and focus groups via an interview guide. Results: Seven semi-structured interviews and two focus groups were led out with 21 general practitioners between May 2019 and June 2020. The lack of use of the electronic health record was partly justified by inadequate ergonomics and a time-consuming increase of the supports needed. Mistrust remained about the protection of medical confidentiality, due to the risk of hacking computer data and use for non-medical purposes by private organizations. Furthermore, the participating general practitioners saw little benefit from this tool in their day-to-day practice, most of them lacked of training. Centralizing and sharing patient medical data between healthcare professionals could avoid loss of information and redundancy of additional examinations. Conclusion: The general practitioner considers the electronic health record as a promising digital health tool, however many limitations restrain its use. The emergence of certain platforms such as Health Data Hub would foil the wheels of clinical research, but data security remains crucial and must be supervised in order to respect medical confidentiality.