Date : 2020
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Nickel -- Mines (sites d'extraction)
Mineurs de nickel -- Risques pour la santé
Industries métallurgiques -- Personnel -- Risques pour la santé
Classification Dewey : 610
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Résumé / Abstract : L'industrie du nickel est vaste et complexe, avec des procédés d’extraction différents selon l’origine du minerai. L'objectif de cette thèse est d'évaluer, à travers la littérature scientifique disponible, les niveaux d'exposition professionnelle au nickel et les risques sanitaires dans la métallurgie extractive et primaire. La première partie décrit les différents procédés d’extraction et de transformation utilisés selon l’origine du minerai, ainsi que les principales utilisations du nickel. La seconde partie résume les principaux risques toxiques du nickel ainsi que sa toxicocinétique chez l’homme. La troisième partie recense les niveaux d’exposition au nickel publiés pour l’industrie métallurgie extractive et primaire. Une recherche documentaire a été conduite sur pubmed avec les mots clés "nickel" "occupational exposure" et "nickel workers" pour les articles parus depuis 1980. 12 articles ont été retenus, publiés entre 1991 et 2017. Tous comportaient des niveaux atmosphériques mais seulement 4 comportait des niveaux biologiques. Les niveaux atmosphériques sont relativement proches des valeurs de référence française en vigueur (0,1 mg/m3 pour les composés solubles et 1 mg/m3 pour les composés insolubles du nickel). Ces valeurs sont néanmoins nettement supérieures à celle adoptée par l’ECHA en 2018 (0,03mg/m3 pour la fraction inhalable). On observe également une tendance à la diminution des niveaux d’émissions depuis 30 ans. Les niveaux urinaires sont tous au-dessus de la valeur cible de 3 µg/L proposée par la FIOH (seule valeur disponible) dans le cadre d’une exposition professionnelle au nickel, tout type confondu (nickel soluble ou insoluble). A l’issue de ce travail, un protocole d’évaluation de l’exposition professionnelle a été proposé : après une analyse de la spéciation des différentes espèces chimiques du nickel dans les unités et/ou procédés métallurgiques propres à chaque entreprise, des campagnes de suivi régulier des concentrations atmosphériques de nickel total seront mis en place. Concernant le suivi biologique, un suivi urinaire régulier dans les unités ou le nickel soluble est prédominant nous semble tout à fait justifier pour mesurer l’exposition réel des salariés. Il nous semble également nécessaire de réaliser des études complémentaires pour les secteurs avec une exposition aux espèces de nickel peu ou pas soluble afin de déterminer des valeurs limites biologiques pertinentes.