La vitamine E : ses effets préventifs vis à vis des cancers et des maladies cardiovasculaires / Nadine Busi ép. Szmrzsik

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Vitamine E -- Emploi en thérapeutique

Maladies cardiovasculaires -- Prévention

Cancer -- Prévention

Antioxydants

Classification Dewey : 615.1

Alary, Josette (1934-.... ; professeure de pharmacie) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La vitamine E : ses effets préventifs vis à vis des cancers et des maladies cardiovasculaires / Nadine Busi ép. Szmrzsik / , 1993

Résumé / Abstract : En conclusion, je me référerai à l'article de W. A. PRYOR intitulé "Vitamin E : the status of current research and suggestions for future studies" (101). Pour cet auteur, le nouvel intérêt porté à la vitamine E est apparu en même temps et à cause d'un changement radical dans la façon d'aborder la nutrition dans ces dernières années. Aux Etats-Unis en 1900, les premières causes de décès étaient les maladies infectieuses (pneumonies, grippes, tuberculoses etc...) ; les maladies cardio-vasculaires n'étaient responsables que de 8% des décès, et le cancer de 4% à peine. En 1983, les maladies contagieuses sont désormais contrôlées et aucune n'est responsable de plus de 1% des décès alors que les maladies cardio-vasculaires sont responsables d'environ la moitié des décès et le cancer du quart. Ces nouvelles maladies qui tuent sont plus faciles à prévenir qu'à guérir. La prévention est en partie du domaine de la nutrition comme l'a exprimé récemment BOUTWELL : "Chez les animaux de laboratoire, la protection, à la fois contre les cancers génétiquement déterminés et intentionnellement induits est possible grâce à l'alimentation. Par conséquent il est raisonnable de penser que la réduction de la morbidité et de la mortalité par cancers chez l'homme peut être obtenue par la nutrition". Il est clair à l'heure actuelle que ces maladies chroniques de nos sociétés modernes (maladies cardio-vasculaires, cancer, ostéo-arthrites et peut-être diabètes, cirrhoses) impliquent des réactions radicalaires dans certaines étapes de leur développement. La vitamine E en tant que principal antioxydant, soluble dans les lipides, cassant les réactions en chaîne et piégeur de radicaux libres pourrait fournir une protection importante contre et/ou retarder l'apparition de ces processus dégénératifs. La confirmation de l'hypothèse de l'oxydation des LDL dans la pathogenèse de l'athérosclérose, aujourd'hui pratiquement acquise, ouvre une nouvelle voie à la vitamine E comme thérapeutique préventive et complémentaire dans la maladie athéroscléreuse. Dans le domaine de la cancérogenèse, tout reste à prouver et la mise en place d'études interventionnistes éclaircira la place des antioxydants dans la lutte contre l'apparition de ce fléau. Mais avant même d'utiliser cette vitamine "en or", il faut garder en mémoire qu'elle est un agent pharmacologique, donc une substance active et que des études sur sa toxicité aiguë et chronique reste à faire afin de définir ses doses optimales en tant que nutriment essentiel ou en tant que médicament.