Artemisia et paludisme : une phytothérapie controversée / Pierre Gairard ; sous la direction de Muriel Cornet

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Paludisme -- Phytothérapie

Armoises -- Emploi en thérapeutique

Tisanes

Artémisinine

Classification Dewey : 615.1

Gigou-Cornet, Murielle (1965-.... ; médecin et microbiologiste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Aldebert, Delphine (1965-.... ; pharmacienne et immuno-infectiologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Le paludisme demeure la première endémie parasitaire mondiale. De par leur action parasiticide rapide et intense sur Plasmodium spp., les dérivés de l’artémisinine sont les antimalariques recommandés officiellement en première ligne de traitement. Leur courte demi-vie impose de les associer à un antipaludique de longue durée d’action pour constituer les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine qui sont devenues le traitement oral de référence des formes simples depuis 2004. Au sein des zones impaludées où la médecine traditionnelle, pratique séculaire et peu onéreuse, reste ancrée dans les moeurs, Artemisia annua et Artemisia afra, plantes de la famille des Astéracées, sont employées notamment sous forme de tisane dans le traitement du paludisme. A. annua a permis l’extraction de l’artémisinine et sa culture permet toujours l'hémisynthèse des dérivés de l’artémisinine, alors qu'A. afra en est dépourvue. En Occident où la médecine naturelle est en vogue, des partisans de phytothérapie se battent pour promouvoir les vertus de l'Artemisia, en dépit des désapprobations des organisations de santé. L’argument principal avancé par ces défenseurs de phytothérapie est que ces deux plantes, A. annua et A. afra, seraient de puissantes polythérapies, synergiques et complémentaires, écartant ainsi tout risque de développement de résistance à l'artémisinine. Dans ce manuscrit, nous détaillons les limites des études cliniques et pharmacologiques avancées comme preuves de l’efficacité de ces plantes dans le traitement préventif et curatif du paludisme.