Date : 2020
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Prisons -- Administration -- France -- Nice (Alpes-Maritimes ; région) -- Histoire
Prisons -- France -- 19e siècle
Résumé / Abstract : Dans l’ombre des prisons se profile la misère humaine confrontée à l’enfermement, la solitude et le dénuement. La souffrance carcérale est intimement liée à la notion de pénitence qui est intrinsèque à la définition de la prison. Le système pénitentiaire s’élabore dès le XVIIIe siècle et s’affirme durant la Révolution avec l’usage massif de la peine privative de liberté. Cette thèse porte sur la construction des différents dispositifs répressifs dans la région des Alpes Maritimes durant le XIXe siècle. La région niçoise, entre la France et le Piémont, connait des changements de souveraineté et des revirements politiques qui induisent des transformations et modernisations des établissements pénitentiaires locaux. L’influence des modèles extérieurs transforme les modalités de répression et d’encadrement des prisonniers. Définir la prison, pourtant simple dans sa fonction, devient plus complexe car elle prend des formes variées du fait de la pluralité des établissements pénitentiaires. Ceux-ci se différencient tant au niveau de leur architecture, de leur gestion que dans leurs modalités d’enfermement. Les maisons d’arrêt de Nice et de Grasse, les bagnes de Nice et de Villefranche mais également les prisons secondaires, se trouvant dans les communes du département, s’intègrent dans le cadre géographique de cette étude. Tous ces dispositifs répressifs poursuivent le même but d’enfermement et de rédemption des condamnés car punir c’est aussi corriger. Dans l’ensemble de l’Europe et à partir des modèles Américains, l’univers carcéral vise à améliorer et à amender les condamnés. Ce travail de recherche a pour fonction de comprendre comment se construit l’univers carcéral à l’échelle locale dans une région frontalière soumise à des changements de souveraineté et il vise à analyser quelles sont les continuités et les transformations au niveau du système pénitentiaire. La population carcérale constitue un miroir social reflétant l’exclusion, la misère et la précarité. Son analyse est déterminante pour comprendre le fonctionnement du système et faire sortir de l’anonymat la masse des prisonniers.
Résumé / Abstract : In the prison’s shadows, human misery is emerging, confronted with imprisonment, loneliness and destitution. Prison suffering is intimately linked to the notion of penitence, which is intrinsic to the definition of prison. The prison system was developed as early as the 18th century and was established during the Revolution with massive use of the custodial sentence. This thesis focuses on the construction of the various repressive measures in the Alpes Maritimes region during the 19th century. The Nice region, between France and Piedmont, is experiencing changes in sovereignty and political upheavals that are leading to transformations and modernizations of local penitentiary institutions. The influence of external models is transforming the way prisoners are repressed and supervised. Defining the prison, although simple in its function, becomes more complex because it takes various forms due to the plurality of penitentiary establishments. These differ both in their architecture, their management and their methods of confinement. The detention centres in Nice and Grasse, the prisons in Nice and Villefranche but also the secondary prisons, located in the municipalities of the department, are part of the geographical scope of this study. All these repressive measures pursue the same goal of confinement and redemption of the condemned, because punishing is also correcting. Throughout Europe and on the basis of American models, the prison system aims to improve and amend convicts. The purpose of this research work is to understand how the prison universe is constructed at the local level in a border region subject to changes in sovereignty and to analyse what are the continuities and transformations in the prison system. The prison population is a social mirror reflecting exclusion, poverty and precariousness. His analysis is crucial to understand how the system works and to bring the mass of prisoners out of anonymity.