Date : 2019
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Charles -- X -- 1757-1836 -- roi de France -- Collections d'art
Musée du Louvre -- Paris -- Département des objets d'art
Épées -- Couronnements -- Vol (droit) -- France -- 1970-....
Joyaux de la couronne -- France
Résumé / Abstract : Le musée repose sur un paradoxe: assurer la sécurité des œuvres qu’il conserve tout en en assurant la publicité. Le vol de l’épée de Charles X l’illustre bien. En remontant du vol à l’objet et à sa création, nous avons voulu tout d’abord retracer l’histoire de l’épée, oubliée elle aussi, et qui fait pourtant partie d’une collection prestigieuse, les Diamants de la Couronne, entrée au musée du Louvre en 1889, après avoir été en très grande partie vendue en 1887. Son vol peut paraître curieux pour une collection aussi protégée que l’est celle des Diamants, qui plus est dans un musée aussi important que l’est le musée du Louvre. Pourtant, alors que les réflexions en 1889 attestaient d’une volonté de préserver cet ensemble avec les moyens les plus élaborés qui soient, au cours du XXème siècle la sécurité des Diamants de la Couronne a tendance à décliner. En même temps, une fois au musée, la collection ne perd pas son statut politique et son exposition permet de démontrer le prestige de la nation française, et cela depuis des temps immémoriaux. Ainsi, les Diamants de la Couronne deviennent-ils les joyaux de la nation française et leur sécurité y est étroitement corrélée. Le vol de Charles a cependant révélé les failles qui minent le musée du Louvre depuis des années, mais désormais avec une ampleur nouvelle: les musées de France sont débordés par le public, sans secours financier de la part des autorités pour se moderniser et de façon de plus en plus fréquente, confrontés à des problèmes de sécurité disproportionnés au vu de leurs moyens. Plus que de dépeindre le cas tragique des musées de France, le vol de l’épée de Charles X n’est pas un cas isolé : dans l’ensemble les musées occidentaux doivent faire face à une augmentation importante des vols d’œuvres d’art, notamment dans les musées. Le vol de l’épée de Charles X n’est pas que l’histoire d’un bel objet disparu, il permet de comprendre le contexte de l’émergence d’une réflexion commune en Occident sur les moyens de lutter contre le vol et le trafic d’œuvres d’art, alors en expansion dans les années 1970.