Prescription du préservatif masculin : étude qualitative sur l’opinion des médecins généralistes et sages-femmes dans l’agglomération grenobloise / Sophie Legros et Aude Meyer ; sous la direction de Myriam Blanc

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Préservatifs -- Prescription médicale

Maladies sexuellement transmissibles -- Prévention -- Prévention

Soins de santé primaires

Médecins généralistes -- France -- Grenoble (Isère)

Sages-femmes -- France -- Grenoble (Isère)

Classification Dewey : 610

Derradji-Blanc, Myriam (1972-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Épaulard, Olivier (1973-.... ; médecin infectiologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les Infections sexuellement transmissibles (IST) sont toujours un problème de santé publique en France avec 6 000 nouvelles infections par le Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) par an et une recrudescence des infections bactériennes. Malgré l’efficacité reconnue du préservatif masculin contre les IST, on assiste depuis plusieurs années à une diminution de son utilisation. Cette étude visait à recueillir l’opinion des médecins généralistes et des sages-femmes sur la nouvelle possibilité de prescription du préservatif masculin et son remboursement. Méthode: Étude qualitative menée auprès de médecins généralistes et sages-femmes de l’agglomération grenobloise par des entretiens individuels semi-dirigés. Résultats: 9 médecins généralistes et 5 sages-femmes ont été interrogés. Les acteurs de soins primaires ont été peu informés de cette mesure et leur expérience était encore faible. Cette prescription a été identifiée comme un moyen de véhiculer un message d’information, de prévention et d’améliorer l’accessibilité du préservatif en réduisant son coût. La possibilité de prescription à titre contraceptif a également été soulignée. Elle apparaît aussi comme un élément d’ouverture du dialogue autour de la santé sexuelle parfois difficile à aborder. Toutefois, cette mesure doit s’associer dans la lutte contre les IST au renforcement des programmes d’éducation, d’information et à la mise à disposition gratuite de préservatifs. Conclusion: La prescription du préservatif encore à ses débuts est, malgré des freins identifiés, accueillie de façon positive par les professionnels grâce à ses atouts dans la lutte contre les IST et s’associe aussi à une action contraceptive.

Résumé / Abstract : Sexually transmitted diseases (STDs) are still a public health issue in France with 6 000 Human immunodeficiency virus (HIV) cases discovered each year and an increase of bacterial infections. Despite the well-known efficiency of the male condom against STDs, it has been used less and less for several years. This study aimed at interviewing General practitioners (GPs) and midwives about the possibility of prescribing male condoms and their refund. Method: It was a qualitative study intended for GPs and midwives in and around Grenoble, France. It was led through semi-structured individual interviews. Results: 9 GPs and 5 midwives were interviewed. Primary care workers had been little informed about this new measure and they did not have much experience. This prescription has been identified as a way to convey information, to raise awareness and to make condoms easier to access by reducing their costs. The possibility of prescription for contraception was also emphasized. Moreover, it appears as a way to open discussions about sexual health which can sometimes be hard to tackle. However, in the context of the fight against STDs, this measure must be associated with education and information programs as well as easily accessible free condoms. Conclusion: In spite of a few identified obstacles and although still in its early stages, the prescription of condoms has been received positively by health workers thanks to its assets in the fight against STDs. It is associated with contraceptive actions.