Date : 2015
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Mouvement socialiste panhellénique
Science politique -- Méthode comparative
Communication en politique -- France
Communication en politique -- Grèce
Partis socialistes -- Études comparatives -- Europe
Classification Dewey : 324.2
Résumé / Abstract : Cette thèse aborde le changement organisationnel des partis qu'entraînent les dynamiques crées par le développement de la communication politique. Elle éclaircit comment la modernisation des techniques de cette communication influence le fonctionnement interne des partis, en altérant l'espace public politique dans lequel ceux-ci s’intègrent. En choisissant deux partis renfermant de très grandes différences intra-partisanes et institutionnelles, le PS et le PASOK, elle cherche à développer une réflexion sur les organisations partisanes, en essayant de comprendre les causes de leur transformation, les forces qui interagissent, ainsi que les reflets de cette transformation sur leur fonctionnement politique. À travers une classification des différents types de présidentialisation étudiées post-moderne, pour démarquer la logique de l'opinion qui imprègne la présidentialisation contemporaine de celles apparues dans le passé. Des facteurs institutionnels et structurels dans les deux pays, ont révélé la coexistence d'une série de paramètres qui favorisent la présidentialisation en France et en Grèce.Ayant, ensuite, analysé la transformation de l'espace politique, j'ai mis en lumière la complexité des relations dans le champ politico-médiatique, voire les antagonismes et l'interdépendance parmi et entre les différents entrepreneurs médiatiques, communicationnels et politiques. La nature et le degré de professionnalisation de la communication politique au sein de la famille socialiste, que j'ai pu déceler grâce à mon enquête en ligne auprès des responsables de communication au niveau macro et micro politique sont innombrables, parmi lesquels le changement du lien représentatif, la personnalisation de la politique et le renchérissement du coût de la vie politique me semblent être les plus importants en ce qui concerne la présidentialisation post-moderne des partis. La montée de la logique d'opinion, la prolifération des partis par rapport à une série d'experts et d'agents extra-partisans dans un sens plus large, ainsi que la nécessité de s'adapter sans cesse en termes de ressources communicationnelles pour répondre aux besoins de cette compétition politique médiatisée, obligent les partis à des changements sur les plans organisationnel et stratégique. Le PASOK et le PS confirment la tendance à la présidentialisation quoique seulement partiellement. Bien que les facteurs exogènes tendent vers une ouverture des processus et des fonctions des partis socialistes, telle que la généralisation d'une relation directe entre les leaders et les citoyens, cette logique présidentielle se heurte à d'autres logiques – locales et parlementaires – ainsi qu'aux dynamiques davantage horizontales que verticales. En plaçant au cœur de notre analyse les contraintes médiatiques et la conversion à la logique d'opinion, nous avons démontré que par sa nature, cette présidentialisation post-moderne est vulnérable, car liée à des facteurs externes aux partis. Ainsi, alors qu'elle est censée renforcer les leaders et les candidats principaux, la présidentialisation issues des contraintes notamment médiatiques, transfère la légitimation du leadership de l'arène intra-partisane au sein de l'opinion publique. La présidentialisation post-moderne dépossède davantage les deux partis de leurs fonctions traditionnelles et contribue à leur désinvestissement idéologique et intellectuel.
Résumé / Abstract : This thesis addresses the organizational change that parties undertake under the dynamics developed by political communications. It sheds light in the way that modernization of communication technology influences the intra-party functions, by altering the political public space in which parties integrate. Following the most different systems’ design, the comparison between the French and the Greek socialist party develops a reflection on party organizations, trying to understand the causes of their information, the forces that interact in their mutation, the parameters of organizational configuration, and the effects of this transformation on their party function. By creating an original typology of presidentialization on the basis of the source of leadership legitimization, I use the term post-modern, in order to distinguish the contemporary presidentialization sealed by the dynamics of public opinion , from those occured in the past. Institutional and structural factors in Greece and France revealed the existence of a series of parameters that enhance presidentialization. Having then analyzed the transformation of the political public sphere, I demonstrate the complexity of relations, competition and interdependence existing among and between media, communication and political entrepreneurs in the fields of politics and media. I have then identified the nature and degree of professionalization of political communication within the socialist family, through and online survey Heads of Communication in seventeen socialist parties. Among numerous effects stemming from mediatization of politics and professionalization of communication in the macro and micro political level, I consider changes in the links of representation, personalization of politics and the rising cost of politics a the most importantly related to post-modern presidentialization. The rize of public opinion, the dependence of parties from a series of experts and non-partisan agents in a broader-sense, as well as the need to continually adapt communication resources in order to meet the needs of this mediatized political competition, force parties to undertake changes. PASOK and PS confirm the trend of presidentialization, albeit only partially. Although exogenous factors push towards an opening processes and functions of the socialist parties, such as the generalization of a direct relationship between the leader and the citizen, this presidential logic is hampered by other logics – local and parliamentary – as well as dynamics rather than horizontal than vertical. By placing at the heart of my analysis media constraints and conversion to public opinion demands, I have shown that by its nature, this post-modern presidentialization is vulnerable because of external factors related to parties. So while it is supposed to strenghten the leaders and the principal candidates, presidentialization linked to media constraints transfers the leadership legitimization from the intra-party arena towards public opinion. Post-modern presidentialization stengthens already existing deprivation of both parties from their traditional functions and contributes to their ideological and intellectual disinvestment.