Prise en charge de la douleur pré-opératoire après une fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez des patients de 75 ans et plus, présentant des troubles neuro-cognitifs / Mathilde Ruel ; sous la direction de Sabine Drevet

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Épiphyses fémorales -- Fractures -- Chez la personne âgée

Soins préopératoires

Analgésie

Maladies neurologiques -- Chez la personne âgée

Troubles de la cognition -- Chez la personne âgée

Classification Dewey : 610

Drevet, Sabine (1984-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gavazzi, Gaëtan (1966-.... ; gériatre) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2020-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les patients présentant des troubles neuro-cognitifs (TNC) ont un risque 3 fois plus important de fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) qu’une population témoin du même âge. Une douleur pré-opératoire mal équilibrée est un facteur de risque de survenue de confusion et de mauvais pronostic fonctionnel. Les patients avec TNC recevraient 30% d’antalgiques en moins que les patients sans TNC. Notre étude rétrospective descriptive monocentrique réalisée en unité d’orthogériatrie sur une cohorte de patients de 75 ans et plus, hospitalisés pour une FESF, avait pour objectif principal de comparer la quantité d’opioïdes forts administrée en équivalent morphinique en milligramme par jour en pré-opératoire d'une FESF, chez des patients avec ou sans TNC. Le groupe de patients avec TNC était défini par des patients avec des TNC modérées à sévères diagnostiqués en pré-fracturaire (MMS<20/30). Notre population de 69 patients avait un âge médian de 90 ans et 46% présentait des TNC. Sur la période pré-opératoire, la même quantité d’opioïdes fort était administrée dans les 2 groupes (13.1mg/j versus 10.8mg/j (p=0.38)). Avec ou sans TNC, les patients de 75 ans et plus, recevaient une quantité journalière moyenne d’opioïdes forts comparable en pré-opératoire d’une FESF. Les quantités d’antalgiques administrées étaient insuffisantes au regard des prescriptions médicales et des recommandations quel que soit le statut cognitif. En accord avec la littérature, nous retrouvons une différence entre les doses d’antalgiques prescrites et les doses réellement délivrées aux patients. Il semble donc nécessaire de s’interroger sur les raisons de cette différence.