Les activités féminines en Mésopotamie au Bronze Moyen et Récent d'après les textes / Samaher Alhaj ; sous la direction de Pierre Villard

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Femmes -- Statut juridique -- Mésopotamie -- 2e millénaire av. J.-C.

Classification Dewey : 930

Villard, Pierre (1958-2023) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Abrahami, Philippe (19..-.... ; assyriologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Breniquet, Catherine (1960-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Démare-Lafont, Sophie (19..-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Université de Lyon (2015-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Archéorient Lyon (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Université Lumière (Lyon ; 1969-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Résumé / Abstract : En Mésopotamie, comme dans la plupart des civilisations anciennes, la femme est en règle générale sous la tutelle d’un homme (mari, père, frère) qui assure sa protection et sa place dans la société. Il existe des cas exceptionnels, comme celles des religieuses ou des veuves. Dans de tels cas, les Codes de Lois et les contrats (notamment les testaments) ont souvent prévu des dispositions spéciales qui donnent à ces femmes une autonomie juridique et des moyens d’existence. Dans la période paléo-babylonienne, à Sippar, les archives des religieuses-nadītum dépeignent une situation qui paraît exceptionnelle, puisqu’elles possèdent des terres. Ces religieuses, vouées au dieu Šamaš, ne sont pas autorisées à se marier et à enfanter. D’une part, elles doivent être capables de subvenir à leurs propres besoins, la location de leurs terres leur assurant une partie de leurs revenus ; d’autre part, à leur mort, leurs biens immobiliers reviennent aux hommes de leur famille ou encore à une nièce. Dans la période paléo-assyrienne, la correspondance des marchands assyriens avec des femmes soulignent le statut des femmes dans la famille et leurs activités : certaines femmes sont impliquées dans la fabrication de la bière ainsi que dans la confection des étoffes. Les femmes d’Emar et de Nuzi, dans la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C., sont régulièrement couchées sur les testaments aux côtés des héritiers masculins. Un homme peut donner dans son testament à sa femme et à sa fille un statut juridique masculin afin qu’elles accèdent à l’héritage. Quand on étudie les diverses activités féminines, on constate qu’elles sont absentes de nombreux métiers essentiellement masculins (soldats, juges) mais qu’elles partagent souvent avec les hommes des responsabilités économiques et financières et gèrent la maison et le personnel qui en fait partie en l’absence de leurs maris. Certains métiers comme le tissage des étoffes ou la nourrice et le commerce de la bière semblent avoir été des spécialités féminines.

Résumé / Abstract : In Mesopotamia, as in most ancient civilizations, women are generally under the tutelage of a man (husband, father, brother) who ensures his protection and his place in society. There are exceptional cases, such as religious or widows. In such cases, codes of laws and contracts (including wills) have often provided for special provisions that give women legal autonomy and livelihoods. In the Old Babylonian period, in Sippar, the archives of the nadītum nuns depict a situation that seems exceptional, since they possess land. These nuns, devoted to the god Šamaš, are not allowed to marry and to bear children. On the one hand, they must be able to provide for themselves, the renting of their land securing to them a part of their income; On the other hand, at their death, their immovable property belongs to the men of their family or to a niece. In the Old Assyrian period, the correspondence of Assyrian merchants with women highlights the status of women in the family and their activities: some women are involved in the manufacture of beer as well as in the making of fabrics. The women of Emar and Nuzi, in the second half of the second millennium BC, are regularly lying on wills alongside male heirs. A man can give in his will to his wife and daughter a male legal status so that they gain access to the inheritance. When we examine the various activities of women, we find that they are absent from many essentially masculine occupations (soldiers, judges) but they often share with men in economic and financial responsibilities and manage home and personal who is part of it in the absence of their husbands. Some trades such as weaving cloths or the nurse and the beer trade seem to have been female specialties.