Date : 2008
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Résumé / Abstract : Lorsqu'on cherche à prendre du recul par rapport aux racines des crises qui ont traversées le Liban, l'un des obstacles majeurs à la compréhension de la dynamique libanaise se trouve dans la définition de la notion d'État : existe-t-il un État libanais, au sens d'un pacte civil établi entre des Libanais selon des caractéristiques communes ? Entre 1969 - accords du Caire - et 2006, le Liban perd la plupart de ses attributs de souveraineté. La guerre, entre 1975 et 1990, confirme l'effondrement de l'État libanais. L'armée, depuis 1969, est neutralisée tandis que les milices cherchent à se substituer à l'État en propageant la violence sur l'ensemble du territoire libanais. C'est dans ce contexte incertain qu'émerge un leader chrétien, Michel Aoun. En 1983, à la tête de la 9ème brigade de l'Asrmée libanaise, il tient le verrou de Souk al-Gharb face aux Israéliens. Cette offensive décisive lui ouvre les portes du commandement en chef de l'armée, en 1984. Entre 1989 et 1990, le « général » se construit une image de libérateur du Liban, jusqu'à lancer sa "guerre de libération", qui l'obligera à quitter le Liban et à se réfugier en France, en exil pendant 15 ans. L'objectif de notre mémoire est d'examiner comment, entre 1989 et 1990, le terreau libanais a pu être propice à l'émergence d'un leader transconfessionnel mais également comment son leadership s'est, à son retour d'exil, très rapidement estompé.