Faut-il subventionner l'Opéra? / Florence THEPOT ; sous la direction de Laurent WEILL

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Weill, Laurent (19..-.... ; économiste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : L’opéra est à la source de déficiences de marché : externalités positives produites à l’égard des individus et de la société, qui ont des caractéristiques de biens collectifs. L’Etat doit donc intervenir par le biais de subvention pour corriger ces défaillances du marché et permettre d’atteindre une allocation des ressources plus efficace. L’économie de la culture est née en 1966 avec la théorie de « fatalité des coûts » développée par Baumol et Bowen. Ce modèle offre une analyse complète de la structure des coûts des industries du spectacle vivant et justifie leur besoin structurel de financement externe par une absence de gain de productivité. L’exemple de l’Opéra de Paris montre que l’opéra peut être gouverné et géré de manière efficace, et peut connaître des gains de productivité dans une certaine mesure. Des arguments de politiques publiques fournissent d’autres raisons : les subventions sont un moyen de redistribution des ressources, dans le but de favoriser la démocratisation de l’accès à l’opéra. Néanmoins, les subventions ne semblent bénéficier qu’à une part de la population aisée et éduquée. Les subventions peuvent avoir des effets négatifs sur l’opéra. Le système d’incitations des dirigeants et des artistes peut être altéré, au détriment des préférences du public. Les subventions à l’opéra peuvent être justifiées par des arguments économiques, dont la portée est nuancée par les effets des subventions en termes d’efficacité économique et de redistribution.