Créés en milieu psychiatrique : des objets en instance ? / Journées de printemps 2019, 23 et 24 mai 2019 à l'EPSM... Saint-André-lez-Lille, 25 mai 2019 au LaM... Villeneuve d'Ascq] / SFPE-AT, Société française de psychopathologie de l'expression et d'art-thérapie, EPSM-AL, LaM ; Marie Cornu, Bernadette Grosyeux, Lise Maurer, ... [et al.]

Date :

Type : Livre / Book

Langue / Language : français / French

Médecine et art

Art-thérapie

Société française de psychopathologie de l'expression (Collectivité éditrice / Issuing body )

LAM, Lille métropole, musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut (Villeneuve-d'Ascq, Nord) (Collectivité éditrice / Issuing body )

Etablissement public de santé mentale Lille-métropole (Collectivité éditrice / Issuing body )

Résumé / Abstract : Depuis plus de deux siècles, des objets sont créés en institutions psychiatriques et autres lieux de soin. Ils sont de toutes sortes, dessins, peintures, modelages et sculptures, écrits, tapisseries…etc., et de tous formats. D’abord négligés, relégués dans des lieux d’exclusion et dans l’exil de la raison, certains doivent à quelques passeurs d’avoir franchi la ligne de démarcation, celle des murs institutionnels, mais aussi celle séparant l’art officiel de « l’art des fous ». Les passeurs furent soignants, puis artistes et écrivains, bientôt suivis par des chercheurs, psychologues, psychanalystes, historiens d’art… etc. Au passage, ils ont apposé leur propre marque sur ces objets qui, à l’extérieur des lieux de soin, ont pris différentes dénominations. Objets d’étude pour la psychopathologie de l’expression, ou élevés au rang d’œuvres d’art, ils ont surtout suscité des débats passionnés et polémiques durant le XXème siècle et qui se poursuivent aujourd’hui. Faute de statut administratif qui pourrait définir leur place et les devoirs de l’institution les concernant, ils restent des passagers clandestins, des objets en instance. Ne nous sont souvent parvenus que des rescapés, sauvés de la destruction et de l’oubli par des initiatives individuelles : collectes à des fins diverses, collections privées et publiques. Plus récemment, les ateliers d’art-thérapie ont officialisé la création dans les lieux de soin, sans que leurs objets n’aient davantage de statut. Les questions essentielles, éthiques et juridiques, concernant les créations et leurs auteurs restent posées: leur présence, leur fonction, leur avenir ? Et qui en décide ? De nos réponses à ces questions dépendent leur accueil et leur intégration dans notre patrimoine.