Étude des facteurs de risque d’échec de réhydratation par sonde naso-gastrique lors des gastro-entérites aiguës virales de l’enfant / Magali Marxgut ; sous la direction d'Amandine Rubio

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Gastroentérite -- Chez l'enfant

Vomissements

Réhydratation pour enfants

Alimentation par sonde

Hôpitaux d'enseignement -- France -- Grenoble (Isère)

Classification Dewey : 610

Rubio, Amandine (1980-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Plantaz, Dominique (1957-.... ; pédiatre) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2016-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : Lorsqu'une réhydratation orale échoue, la réhydratation par sonde naso-gastrique (SNG) est la 2ème ligne thérapeutique dans la gastro-entérite aigüe (GEA) de l'enfant, puisqu'elle est aussi efficace que la réhydratation par voie intraveineuse (IV). Cependant elle est peu utilisée en France du fait d'une réticence des professionnels et des parents. L'objectif est d'identifier les facteurs de risque d'échec de la réhydratation par SNG, en particulier la présence de vomissements incoercibles. Méthode : Une étude cas-témoins a été réalisée au CHU Grenoble Alpes entre 2014 et 2018. 477 enfants présentant une GEA, une déshydratation faible à modérée et une réhydratation par SNG ont été inclus. Les cas sont les enfants avec un échec de réhydratation par SNG et donc secondairement réhydratés par voie IV. Résultats : Le taux d'échec de réhydratation par SNG est de 18%. 60% des enfants présentaient des vomissements incoercibles et 47% des diarrhées incoercibles. Les vomissements incoercibles sont plus fréquents chez les cas : OR=2,92 [1,8-4,73], p= 0,001; avec un doublement du taux d'échec (22% versus 12%). Les autres facteurs de risque sont un nombre de vomissements supérieur à 5 durant les dernières 24h (p<0,0001) et une durée de la GEA (p=0,007) et des vomissements (p=0,001) plus courte. Les diarrhées incoercibles sont plus fréquentes chez les enfants présentant une réussite de la réhydratation par SNG : OR 0,6 [0,37-0,97], p=0,037. Conclusion : Les vomissements incoercibles sont le seul facteur de risque significatif d’échec de réhydratation entérale (dont le taux reste néanmoins < 25%). L’intérêt de la prescription d’ondansetron dans ce cas pourrait être étudié.

Résumé / Abstract : Introduction: When oral rehydration fails, nasogastric (NG) rehydration is the second-line recommended therapy in pediatric acute gastroenteritis (AGE), since it has been shown to be as effective as intravenous (IV) rehydration. However, NG rehydration is underused in France due to parental and physician's reluctance. We aimed to identify risk factors for NG rehydration failure, namely the presence of intractable vomiting. Methods: A prospective case-control study was performed at the pediatric emergency department of the Grenoble Alpes University Hospital between 2014 and 2018. 477 children with mild-to-moderate dehydration due to viral AGE and requiring NG rehydration were included. Cases were defined as children with NG rehydration failure and therefore requirement for IV rehydration. Anamnestic and clinical data of cases and controls were compared. Results: The NG rehydration failure rate is 18%. 60% of children had intractable vomiting and 47% had intractable diarrhoea. Intractable vomiting were significantly more frequent in children with a NG rehydration failure: OR=2.92; [1.8-4.73], p=0.001 with more than a doubling of failure rate (22% versus 12%). Other observed risks factors were more than 5 vomiting episodes in the last 24 hours (p <0.0001) and a shorter duration of AGE (p 0.007) and vomiting (p 0.001). Intractable diarrhoea were significantly more frequent in children with a successful NG rehydration: OR of failure: 0.6 [0.37-0.97], p 0.037.Conclusion: Intractable vomiting was the only significant risk factor of NG rehydration failure in our population. These findings should encourage research on the indication of ondansetron in this context.