Prescription de médicaments à service médical rendu insuffisant dans la rhinopharyngite aiguë : une étude qualitative sur les pratiques au cours de l’internat de médecine générale / Cécile Gonzalez et Yseult Villemin ; sous la direction de Kévin Brutin

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Rhinopharyngite -- Chimiothérapie

Prescription médicamenteuse

Focus groups

Médecins généralistes -- France -- Grenoble (Isère) -- Enquêtes

Résidents (médecine) -- France -- Grenoble (Isère) -- Enquêtes

Prescription inappropriée -- Dissertation universitaire

Classification Dewey : 610

Brutin, Kévin (1989-.... ; auteur en médecine) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Imbert, Patrick (1959-.... ; auteur d'une thèse de médecine (Grenoble 1, 1988)) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2016-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Contexte : La rhinopharyngite aiguë (RPA) est une pathologie bénigne d’évolution spontanément favorable. Les prescriptions médicamenteuses restent nombreuses et concernent des médicaments dont la balance bénéfice-risque est insuffisante. L’objectif principal de cette étude était de comprendre les raisons amenant un jeune médecin généraliste à prescrire ces médicaments. L’objectif secondaire était de dégager des alternatives à la prescription médicamenteuse. Méthode : Etude qualitative sur les pratiques de jeunes médecins généralistes grenoblois, internes et remplaçants exerçant depuis moins d’un an, par entretiens focalisés de groupe et individuels. Résultats : Au total 26 jeunes médecins ont participé à cette étude, dont 11 internes et 15 remplaçants. La prise en charge la plus courante consistait à prescrire du paracétamol associé à une désobstruction rhinopharyngée. Certains participants déclaraient prescrire des médicaments à service médical rendu insuffisant (SMRI). Les connaissances qu’ils avaient de ces médicaments n’étaient pas universitaires mais issues de leurs maîtres de stage, de leurs expériences personnelles ou du retour de patients. La principale raison justifiant leur prescription était la difficulté à répondre à la demande du patient accentuée par un manque d’assurance. Les alternatives à la prescription étaient centrées sur l’éducation du patient et la réassurance. Conclusion : Ces résultats suggèrent que les jeunes médecins généralistes peuvent être amenés à prescrire des médicaments à SMRI dans la RPA. Un des facteurs de prescription était la pression exercée par les patients. La principale solution évoquée était leur éducation.

Résumé / Abstract : Background: Acute Rhinopharyngitis (AR) is a benign pathology with a spontaneous favorable evolution. However, drug prescriptions remain common with related drugs having an insufficient risk-benefit balance. The main objective of this study was to understand the reasons that can lead a young general practitioner to prescribe these drugs. The secondary objective was to identify alternatives to drug prescriptions. Method: A qualitative study on the practices of young general practitioners in Grenoble, medical interns and locum doctors with less than one year of practice, carried out by means of focused group and individual interviews. Results: A total of 26 young physicians took part in this study, including 11 interns and 15 locums. The most common practice consisted in prescribing paracetamol combined with rhinopharyngeal clearance. Some participants reported prescribing drugs with insufficient therapeutic value (ITV). Their knowledge of these drugs did not come from their medical courses but from their internship supervisor, personal experiences or patient feedback. The main reason for prescribing them was the difficulty in meeting patients’ requests compounded by a lack of confidence. Alternatives to drug prescription involved patient education and reassurance. Conclusion: These results suggest that young practitioners may be driven to ITV drug prescription in case of AR. The most frequent factor was patient pressure. The main solution resides in patient education.