Le Livre des fais d'armes et de chevalerie de Christine de Pizan. Édition critique / Lucien Dugaz ; sous la direction de Gabriella Parussa

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Christine de Pisan -- 1363?-1431? -- Critique et interprétation

Christine de Pisan (1363?-1431?) -- Livre des fais d'armes et de chevalerie -- Éditions de manuscrits

Manuscrits -- Édition critique

Littérature française -- Avant 1500

Français (langue) -- 1300-1500 (moyen français)

Français (langue) -- 1300-1500 (moyen français) -- Stylistique

Transmission des textes

Parussa, Gabriella (Directeur de thèse / thesis advisor)

Cerquiglini-Toulet, Jacqueline (1945-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Duval, Frédéric (1972-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Lefèvre, Sylvie (1961-.... ; professeure de littérature) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Reno, Christine (1944) (Membre du jury / opponent)

Valentini, Andrea (19..-....) (Membre du jury / opponent)

Université Sorbonne Paris Cité (2015-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Langage et langues (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

CLESTHIA (Paris) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Cette thèse de doctorat a pour principal objet l'édition critique complète du dernier texte inédit de Christine de Pizan, son Livre des fais d'armes et de chevalerie, écrit en 1410 lors des prémices de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, trois ans après l'assassinat de Louis d'Orléans par Jean sans Peur et cinq ans avant la bataille d'Azincourt.Chef-d’œuvre oublié de Pizan, ce texte fut destiné à l'éducation des hommes d'armes en général et du dauphin Louis de Guyenne en particulier. Réécriture autant que compilation, les Fais d'armes ont été dès leur publication une référence sur « la chose de chevalerie », sollicitant Végèce, Valère Maxime, Frontin, L'Arbre des batailles d'Honorat Bovet ainsi que des sources orales demeurées anonymes. Leur édition permet de combler une lacune importante dans notre connaissance de la production christinienne de miroirs aux princes, et devrait être utile aux médiévistes comme aux juristes et polémologues.Cette édition, qui se veut génétique, s'appuie sur la première étude exhaustive de la tradition textuelle entière (25 témoins, manuscrits et imprimés) qui a mis au jour plusieurs versions d'auteure, découverte qui vient s'ajouter à l'exploration des versions remaniées d'un point de vue politique, ce qui avait déjà été remarqué par la critique. En outre, l'établissement d'un stemma codicum permet de préciser les liens entre deux familles de manuscrits, ceux qui respectent l'auctorialité de Christine de Pizan (famille A) et ceux qui oblitèrent son nom et sa féminité (famille B).En plus de donner à lire le texte en moyen français, assorti d'un appareil de notesphilologiques, linguistiques et historiques, l'édition permet, grâce à un apparat critique génétique, d'ouvrir la voie à des études stylistiques et linguistiques sur l'auteure à sa table de travail, modifiant son texte à deux reprises. La recherche des sources du traité permettra également de mieux connaître les techniques de Christine de Pizan en compilatrice. Nous proposons une édition des extraits de Valère Maxime et Frontin traduits par Simon de Hesdin pour y inciter nos lecteur·rice·s.Le texte s'accompagne d'une description codicologique des 25 témoins, d'unglossaire, d'éléments de contexte historique et littéraire, et enfin d'une étude linguistique qui verse une nouvelle pièce au dossier débattu de la possible autographie d'un manuscrit des Fais d'armes.

Résumé / Abstract : The principle study of this doctoral thesis is the critical edition of the last unedited text of Christine de Pizan, the Livre des fais d’armes et de chevalerie. It was composed in 1410, at the outbreak of the first civil war posing Bourguignons against Armagnacs, three years after the assassination of Louis d’Orléans on the orders of Jean the Fearless and five years preceding the Battle of Azincourt. This forgotten masterpiece of Pizan was destined generally to educate young men of arms, and particularly for the instruction of the Dauphin, Louis de Guyenne. The Fais d’armes, a re-writing as much as it is a compilation, was upon its publication a reference work on chivalry, soliciting the authority of Vegetius, Valerius Maximus, Frontinus, L’Arbre des batailles by Honorat Bovet, as well as other oral sources that remain anonymous. This critical edition will allow us to fill significant gaps in the christinienne production of the specula principum and will be equally useful to medievalists as much to jurists and to specialists of military history.This edition, which goes back to the origins of the text, leans on the first exhaustive study of the entire textual tradition (25 text sources, in printed and manuscript forms) that identifies several different versions by the author. This discovery adds a new dimension to the study of this text when considered alongside versions that were re-worked for political purposes. What’s more, the establishment of a stemma codicum allows us to define the relationship between two manuscript families : Family A, which respects Christine de Pizan’s auctorialité ; and Family B, which obliterates her name and femininity.Furthermore, the edition of the text in Middle French, accompanied by philological,linguistic and historical notes and commentaries, allows for future stylistique andlinguistic studies on the author-at-work, changing her text on two occasions. Research on her sources also reveal Christine de Pizan’s techniques as “compilator”. This study also proposes an edition of quotes from Valerius Maximus and Frontinus as translated by Simon de Hesdin to inspire further reading.The edition includes a codicological description of the 25 manuscripts and printed copies, elements describing historical and literary context, and, finally, a linguistic study that adds another voice to the debate surrounding a manuscript containing the Fais d'armes and the question of its potentially “autographic” nature.