Date : 2019
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Carcinome des annexes cutanées -- Dissertation universitaire
Chirurgie générale -- Dissertation universitaire
Résumé / Abstract : Introduction : l’onychomatricome (OM) est une tumeur bénigne rare. Près de 300 cas sont présents dans la littérature depuis que Baran et Kint l’ont décrite pour la première fois en 1992. Cette lésion unguéale apparaît le plus souvent chez la femme, au niveau des doigts, autour de 50 ans. Cliniquement, cette tumeur se caractérise par l’association d’un épaississement de la tablette unguéale, d’une hyper-courbure, d’une leuco ou xanthonychie, et d’hémorragies filiformes. Le diagnostic est histologique. La chirurgie est le traitement de choix. Le but de cette étude consiste à évaluer les résultats chirurgicaux en termes d’efficacité, de rechutes et d’effets secondaires. Patients et Méthodes : 15 patients ont été inclus de façon rétrospective entre 2012 et 2018, et 14 ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale. La technique opératoire était la même pour tous les patients, réalisée sous anesthésie locale, elle consistait à l’exérèse la tumeur visualisée au niveau de la matrice, après avulsion de la tablette et soulèvement du repli dorsal. Résultats :le suivi post-opératoire immédiat (1 mois), n’a révélé aucune complication. À plus long terme, 10 des 13 les patients opérés présentaient au moins un effet secondaire lié à la chirurgie, avec 30 % de douleurs ou une gêne fonctionnelle, et 69 % de dystrophie de l’ongle opéré. Un seul cas de récidive a été constaté. Discussion : notre étude est concordante tant sur le plan épidémiologique que sur le plan clinique avec les séries d’OM de la littérature. La plus grande série d’OM compte 72 cas, le taux de dystrophie était de 47 % dont 10 % sévères. Il semblerait que toute intervention sur la matrice unguéale ait un retentissement sur la repousse de l’ongle, même si le geste est minime. Les cas de récidive sont très rares. Pour le traitement de l’OM, il est indispensable de ne pas minimiser les risques de complications post-opératoires tardifs, dans la mesure où cette pathologie bénigne est d’évolution lente. En l’absence de gêne fonctionnelle, une surveillance clinique peut être proposée.