Le dosage du cortisol fécal : faisabilité, intérêts et limites dans l'étude du bien-être du grand dauphin (Tursiops truncatus) / Karl Mercera ; sous la co-direction de Fanny Pilot-Storck et de Caroline Gilbert

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Médecine vétérinaire

Pilot, Fanny (1978-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gilbert, Caroline (1973-.... ; vétérinaire ethologue) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École nationale vétérinaire d'Alfort (1765-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Bien que le grand dauphin (Tursiops truncatus) soit le cétacé le plus étudié et le plus répandu en milieu captif, les études qui se sont penchées sur son bien-être ne se sont développées que très récemment. Il est donc essentiel de rechercher des indicateurs de bien-être et de les valider afin de pouvoir améliorer leurs conditions de vie et prévenir tout stress chronique qui pourrait avoir des conséquences délétères sur leur organisme. Cette thèse s’inscrit dans la démarche d’approche intégrative du bien-être des dauphins captifs en s’intéressant à un indicateur potentiel de stress, à savoir la concentration fécale en cortisol qui augmente en cas de stimulation de l’axe corticotrope. Notre étude a consisté à doser le cortisol à partir d’échantillons fécaux prélevés durant trois périodes de collecte (septembre 2017, novembre-décembre 2017, avril 2018), de manière volontaire et non invasive sur 15 grands dauphins hébergés dans quatre delphinariums européens. Un dosage immuno-enzymatique (ELISA) a été validé et a permis de différencier des conditions de stimulation (gestation) et d’inhibition (traitement par l’acétate de mégestrol) de l’axe corticotrope, ce qui en fait une technique intéressante pour évaluer l’activité surrénalienne. Notre étude a montré que la concentration fécale en cortisol était plus élevée chez les mâles que chez les femelles non gestantes, mais aussi lors de la gestation chez les femelles. De plus, les mâles présentaient des concentrations plus élevées au printemps. Cette période est celle de la reprise des représentations au public et de l’activité sexuelle. Comme cette hausse était restreinte aux mâles et qu’elle a été observée chez un mâle vivant en lagon et ne participant pas à des représentations, une reprise de l’activité sexuelle des mâles au printemps est l’hypothèse explicative la plus probable. Cette thèse valide donc l’intérêt du dosage du cortisol fécal chez le grand dauphin par ELISA pour l’exploration de l’activité surrénalienne.