Rousseau, politique et esthétique : sur la Lettre à d'Alembert / sous la direction de Blaise Bachofen et Bruno Bernardi

Date :

Type : Livre / Book

Langue / Language : français / French

ISBN : 978-2-84788-734-1

Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778) -- Lettre à d'Alembert sur les spectacles

Classification Dewey : 034

Bachofen, Blaise (1967-.... ; philosophe) (Directeur de publication / publishing director)

Bernardi, Bruno (19..-....) (Directeur de publication / publishing director)

Collection : La Croisée des chemins / Lyon : ENS éditions , 2014-

Relation : Rousseau, politique et esthétique : sur la Lettre à d'Alembert / avec les contributions de Blaise Bachofen, Bruno Bernardi, Jacques Berchtold... [et al.] ; sous la direction de Blaise Bachofen et Bruno Bernardi / Lyon : ENS éditions , 2011, cop. 2011

Résumé / Abstract : Lorsque l'article Genève paraît dans l'Encyclopédie, Rousseau publie une Lettre à d'Alembert sur son article Genève, réponse foisonnante et virulente qui traite aussi bien du clergé, des mœurs, de l'honneur, des lois, que des spectacles ou des divertissements qui conviennent au peuple genevois. Pourquoi prend-il ces questions tellement à cœur ? En dépit de ses origines genevoises revendiquées, on ne lui a pas confié la rédaction de l'article. D'Alembert, en s'en chargeant personnellement, sait qu'il attise une polémique. Son Discours préliminaire de l'Encyclopédie visait déjà à réfuter le Discours sur les sciences et les arts. L'article sur Genève présente la cité calviniste comme un exemple de liberté politique et religieuse mais critique des restes d'obscurantisme que la lumière philosophique doit dissiper : il suggère des réformes, notamment la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. D'Alembert imagine ce qu'il nomme une « cité philosophe », où fleuriraient à la fois la liberté de la république et les raffinements culturels des grandes monarchies. Or ce projet résume tout ce que Rousseau, depuis le premier Discours, dénonce comme une illusion. Sa Lettre approfondit la démonstration : le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les mœurs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité : à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique ? Les études réunies dans ce volume éclairent les enjeux et les logiques complexes d'un texte que son auteur, alors malade et croyant vivre ses derniers jours, a rédigé comme s'il devait s'agir de son testament philosophique