Le marché des bijoux anciens à Paris : 2001-2016 / Astrid Soyez Colonna ; sous la direction de Patrick Michel

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Art -- Commerce -- Paris (France)

Bijoux

Michel, Patrick (1954-.... ; historien de l'art) (Encadrant académique / degree committee member)

École du Louvre (Paris, France) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Suite aux lois de libéralisation du marché de l’art qui ont permis la création des SVV et l’entrée des maisons anglo-saxonnes Christie’s et Sotheby’s sur le marché de l’art français, quel est la place des bijoux anciens sur le marché de l’art parisien ? La qualification du bijou ancien est complexe. D’une part on lui a refusé le statut d’œuvre d’art, d’autre part les limites chronologiques ne sont pas fixées. En outre, il y a une incohérence juridique puisque d’un point de vue fiscal, le bijou ancien doit dater de plus de cent ans, mais le ministère de la Culture réduit la borne chronologique à cinquante ans. Le cadre légal du commerce des bijoux anciens impose au marchand des obligations en raison de leurs composants et de la protection du marché. Les acteurs du marché de l’art peuvent considérer les bijoux anciens soit comme un objet patrimonial, soit comme un objet commercial. Les bijoux anciens sont perçus par les musées, les maisons de haute joaillerie et les collectionneurs comme des éléments de leur patrimoine que cela soit un moyen de légitimation ou de s’approprier une base structurelle du marché. Ils deviennent un objet commercial dès lors qu’ils passent entre les mains des experts, des SVV et des marchands. Dans ce cadre, il ne faut pas oublier que les bijoux anciens appartiennent à un marché spéculatif. Les objets, qu’ils soient œuvre ou pas, vaquent du monde patrimonial au monde commercial. L’un ne va pas sans l’autre : une place commerciale fructueuse appelle des collectionneurs, ce qui permet de modifier le regard sur l’objet du public et in fine du musée. Paris est donc une place à conquérir mais cela ne serait possible qu’à la condition que les acteurs du marché de l’art acceptent de redéfinir leur rôle, de s’aligner sur les nouvelles exigences commerciales et de s’ancrer dans la modernité.