Point de vue et pratiques des remèdes de grand-mère par des médecins généralistes français : l’étude RGM / Anne Bonifacio ; sous la direction de Yoann Gaboreau

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Médecins généralistes -- France -- Grenoble (Isère) -- Enquêtes

Médecine populaire

Connaissances, attitudes et pratiques en santé

Classification Dewey : 610

Gaboreau, Yoann (1981-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Imbert, Patrick (1959-.... ; auteur d'une thèse de médecine (Grenoble 1, 1988)) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2016-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Contexte : Les remèdes de grand-mère (RGM) sont souvent utilisés par les patients. Peu chers et faciles d'accès, ils pourraient éviter des risques liés à la polymédication et compléter les thérapies médicamenteuses dans les traitements des maux courants de médecine générale. L'objectif de cette étude était d'évaluer les pratiques et le point de vue des médecins généralistes (MG) sur ces RGM. Matériel et méthode : Une étude descriptive transversale a été menée en 2017 parmi l'ensemble des médecins généralistes de l'agglomération grenobloise. Ils étaient interrogés par questionnaire anonyme sur leur fréquence de prescription de RGM la semaine précédente ; la fréquence de prescription de 40 RGM (souvent, parfois, jamais) et leur efficacité présumée (pas efficace, moyennement, très efficace) leur était demandé. Résultats : 177 MG sur 500 (35,4%) ont répondu à l'enquête (ratio homme-femme 1 :1). En moyenne 10,7% des patients ont bénéficiés de prescriptions de RGM par leur MG. Les RGM les plus fréquemment utilisés étaient l'instillation d'eau salée dans les narines lors d'un rhume (souvent prescrit pour 74,6%) puis viennent les exercices de mobilisations et/ou étirement pour les lombalgies (69,4%), enfin le bain de bouche au bicarbonate pour les candidoses buccales (61,1 %). Les RGM perçus comme plus efficace étaient l'utilisation d'un tabouret remonte-pied de toilettes pour la constipation (89,9%), l'application de froid pour les brûlures cutanées (86,2%) et le renforcement des quadriceps pour le syndrome fémoro-patellaire (78%).Conclusion : ces résultats suggèrent que les médecins généralistes connaissaient et utilisaient certains remèdes.

Résumé / Abstract : Background: Non pharmacologie home remedies (NPHR) are often used by patients. They offer advantages of being cheap, easy to access, they could avoid the risks associated with polypharmacy and could complete drug based therapies in the treatment of minor health complaints. The aim of this study was to evaluate attitude and practice of general practitioners (GPs) on these NPHR. Methods: A cross-sectional study was conducted in 2017 among all GPs in the Grenoble urban area. They were interviewed through anonymous questionnaire about NPHR prescription frequency in the previous week; the frequency of prescription of 40 NPHR (often, sometimes, never) and their presumed effectiveness (not; moderately; very effective) were asked to them. Results: 177 of 500 GPs returned the questionnaire (35.4% response rate). An average of 10.7% of patients receive NPHR prescription. The most often used NPHR were saline water into the nasal passages to treat colds (often prescribed for 74.6% of GPs), then doing mobility and/or stretching exercises for lower back pains (69.4%) and bicarbonate mouthwash for oral candidiasis (61.1 %). Those perceived as the most effective remedies were squatting during defecation to treat constipation (89,9 %), running cold on burns (86.2%) and strengthening of the quadriceps for patellofemoral syndrome (78%). Conclusion: These results suggest that GPs knew and used a few home remedies. Others studies will be conducted in order to use them in a better way, to provide appropriate information to patients on their efficacity-securiy profil and to participate to reduce polymedication.