Un régime de la liberté : la démocratie dans l'œuvre de Claude Lefort / Jérôme Couillerot ; sous la direction de Olivier Beaud

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Lefort -- Claude -- 1924-2010 -- Démocratie

Merleau-Ponty -- Maurice -- 1908-1961 -- Pensée politique et sociale

Lefort -- Claude -- 1924-2010 -- Pensée politique et sociale

Totalitarisme -- URSS

Phénoménologie

Liberté -- Aspect politique

Idées politiques -- France -- 1945-....

Beaud, Olivier (1958-.... ; professeur en droit public) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Lacroix, Justine (1970-.... ; politiste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Quiriny, Bernard (1978-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Herrera, Carlos-Miguel (1966-.... ; juriste et philosophe) (Membre du jury / opponent)

Raynaud, Philippe (1952-.... ; politiste) (Membre du jury / opponent)

Université Panthéon-Assas (Paris ; 1970-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (Paris ; 1992-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Relation : Un régime de la liberté : la démocratie dans l'œuvre de Claude Lefort / Jérôme Couillerot ; sous la direction de Olivier Beaud / , 2017

Résumé / Abstract : Claude Lefort est un penseur majeur du totalitarisme soviétique et un théoricien original de la démocratie ; mais cette pensée souffre d’être encore trop peu étudiée, et surtout peu comprise dans son articulation générale. Ce travail se propose de remédier à cette carence, et s’efforce, au travers d’une reconstruction des dimensions fondamentales de l’œuvre, de restituer à la pensée de l’auteur sa cohérence interne. Nous postulons ici que cette cohérence se dévoile à bien vouloir identifier le projet central de Claude Lefort, qui fut de penser les conditions de possibilité de la liberté politique, et partant, la démocratie comme un régime de la liberté. Un tel projet, d’abord envisagé dans le cadre de la théorie marxiste, va progressivement être réévalué à l’aide de la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, pour aboutir à une récusation des acceptions traditionnelles – telles que comprises en droit public – des notions de pouvoir et de liberté. Il s’agit alors pour Lefort de permettre la liberté politique, c’est ce que s’efforce de montrer la première partie. Il faut ensuite tirer les conséquences logiques d’une telle récusation. Elle amène à reconsidérer en profondeur la nature des deux termes : le pouvoir gagne une dimension « symbolique », et les libertés se pensent comme indissociablement individuelles et collectives. Cette construction se veut une manière spécifique d’organiser la liberté politique, c’est ce que s’emploie à révéler la seconde partie.

Résumé / Abstract : Claude Lefort is a major thinker of Soviet totalitarianism and an original theorist of democracy. However, his contributions remain much overlooked, and the overall coherence of his body of work is often misunderstood. This work aims to remedy this deficiency, and endeavours to identify and organize the fundamental dimensions of his thought, in order to re-establish its internal coherence. The hypothesis of this doctoral thesis is that this coherence is revealed through the identification of the central project of Claude Lefort, which was to apprehend the necessary conditions for the advent of political liberty, and therefore democracy as a “regime of liberty” (régime de la liberté). This intellectual project, developed first of all in the context of Marxist theory, was progressively reassessed in the light of the philosophy of Maurice Merleau-Ponty, eventually resulting in a rejection of the traditional understanding – that of public law – of the two concepts of power and liberty. The problem, for Lefort, is how to bring about the existence of political liberty ; which the first part of this work aims to demonstrate. It then becomes necessary to draw the logical consequences of such a rejection. It leads to a profound reconsideration of the nature of the two concepts : power gains a “symbolic” dimension, and liberties are inseparably thought as both collective and individual. Lefort’s construction must thus be understood as a specific way to organise political liberty ; as the second part of doctoral work attempts to reveal